« Mai 68 » à Arles

« Cette « révolution » est d’abord spirituelle, l’esprit se venge. Étudiants, jeunes, ouvriers […] ne demandent pas cent mille franc par mois, mais à changer la vie »

Maurice Clavel, Combat, 28 mai 1968

Cet évènement majeur débute par un mouvement étudiant qui inaugure le mois de mai, rapidement rejoint par un mouvement social sans précédent qui mettra à l’épreuve le président de la République Charles de Gaulle et son gouvernement dirigé par Georges Pompidou. Localement des répercussions concernèrent la ville d’Arles, c’est ce que vous allez découvrir dans cet article.

« Le 1er mai à Arles, deux traditions s’expriment »

« Le joli mois de Mai » 1968 débute par une journée où s’expriment deux manifestations traditionnelles :

  • Le 1er mai à Arles, c’est historiquement la fête des gardians organisée autour de leur antique confrérie ; une fête folklorique qui affirme les traditions culturelles pour sa 456e édition.
  • C’est également la fête du travail dont les origines remontent en 1886 avec la manifestation de 400 000 ouvriers aux États-Unis qui obtiendront la journée de 8 heures de travail. En France, il faudra attendre 1919 pour que le sénat adopte la journée de 8 heures et en 1920 un jour chômé. C’est en 1947 que cette fête sera chômée et payée.

A Arles, à 11h00, les centrales syndicales ont donné rendez-vous aux manifestants afin de défiler sur le boulevard des Lices, autour du kiosque à musique. Cette année-là, la revendication porte sur le maintien de l’activité des ateliers SNCF menacés de fermeture. La presse relate un cortège imposant.

« Les évènements du 2 mai à Paris »

Le 2 mai 1968, l’Assemblée nationale vote la quatrième semaine de congés payés.

C’est également le jour où le Doyen de l’université de Nanterre, Pierre Grappin, décide de faire fermer son établissement suite à des heurts qui ont commencé le 22 mars. Ce « mouvement du 22 mars », dirigé par Daniel Cohn-Bendit, convergera alors vers la Sorbonne et de graves incidents débuteront dans le Quartier Latin à Paris.

« Le problème étudiant et l’opinion publique »

Les scènes de violences des évènements de Paris, qui s’apparentent à une guérilla urbaine, préoccupent les étudiants, les parents d’élèves mais également toute la société française.

Les évènements de Paris entraînent les facultés dans un mouvement de grève, à l’initiative des syndicats étudiants comme l’UNEF (Union Nationale des Etudiants de France) et de professeurs SNES (Syndicat National des Enseignants de Second Degré) et SNESUP (Syndicat National de l’Enseignement SUPérieur). Dans la région, la faculté de lettres d’Aix-en-Provence est en grève alors que la faculté de droit fonctionne normalement ; à Marseille la faculté des sciences est aussi en grève, peu d’étudiants de  médecine suivent le mouvement. Le mardi 7 mai, les professeurs du syndicat SNESUP manifestent avec des élèves devant le Rectorat afin de rencontrer le Recteur Franck.

A Arles, les syndicats locaux reprennent les revendications des fédérations nationales notamment celles des professeurs syndiqués au SNES, réunis au lycée technique d’Arles :

  • Refonte totale de l’université à tous les niveaux
  • Solution urgente à l’orientation pour l’emploi
  • Liberté syndicale et démocratique
  • Amnistie pour les étudiants à laquelle Gaston Deferre, directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, est favorable ; le ministre de l’Éducation nationale, Alain Peyrefitte, demande le retour au calme pour entamer le dialogue et reprendre les cours.

« Le problème étudiant vu par les Arlésiens »

A Arles, une réunion a lieu le samedi 11 mai à la Bourse du travail dont le thème principal est le « problème étudiant » et le mécontentement face à l’attitude du gouvernement à laquelle participent le parti communiste et de nombreux mouvements syndicaux : CGT, CFDT, MLO (Mouvement de Libération Ouvrière), Mouvement de la paix et associations de parents d’élèves.

La réunion débouche sur l’appel aux Arlésiens à manifester le lundi 13 mai le rendez-vous est fixé à 10h00 place de la République.

« La manifestation de solidarité avec le monde étudiant du 13 mai à Arles »

La grève est très suivie ce lundi 13 mai par la quasi-totalité des professeurs, gaziers, électriciens, cheminots, postiers, employés de la Dynamite, rejoints par les papetiers et certains commerçants.

Comme prévu, la manifestation du 13 mai réunit de nombreuses personnalités : le député-maire Charles Privat, socialiste et son premier adjoint, Denis Jouve, conseiller général, M. Margarot, représentant de la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière), M. René Richard pour la FGDS (Fédération de la Gauche Démocrate et Socialiste), M. Belmondo pour le PC. Les centrales syndicales étaient représentées par M. Viala pour FO, M. Ruiz pour la CFDT, M. Duranti pour la CGT, M. Beautes pour la FEN (Fédération de Éducation Nationale).

La fédération des parents d’élèves était présente avec M. Goillon, ainsi que le mouvement pour la paix et divers mouvements étudiants.

On note également la présence du clergé avec l’archiprêtre Pizoard et l’abbé Paulet.

Un imposant cortège de 4000 personnes marche, de la rue de la République en passant par le boulevard des Lices et la porte de Laure, en direction de la sous-préfecture où, lors d’une courte halte les slogans fusent «  CRS, SS », « Étudiants ouvriers », «  Réforme », « Fouchet, à la porte ». Puis, la foule emprunte la rue du Cloître pour rejoindre la place de la République où se déroule le meeting.

« Le meeting du 13 mai »

La foule s’est réunie sur le parvis du musée Lapidaire autour de Charles Privat et des représentants des organisations politiques, syndicales et étudiantes.

Henri Morand, (Résistant, membre du Front national de lutte pour la Libération de la France et des FTPF, sous-préfet d’Arles du 6 septembre 1944 au 1er novembre 1946) prit la parole pour dénoncer les violences policières et condamner l’attitude du gouvernement qui s’entête dans un rapport de force. « Tous les travailleurs doivent se sentir concernés par cette féroce répression ». De hautes personnalités prennent tour à tour la parole ainsi que les organisations diverses. Les syndicats rappellent les revendications et les étudiants demandent de pouvoir poursuivre leurs études dans des conditions normales qui leur permettront d’accéder à un emploi.

M. Morand souligne que les étudiants ne sont plus seuls dans leur combat « car nous assistons à la démonstration d’une prise de conscience entre manuels et intellectuels dont les problèmes se rejoignent. »

Une autre intervention a marqué ce meeting : la lecture d’une lettre écrite par un étudiant à son père dans laquelle il décrit les violences policières dont il aurait été victime à Paris.

Une dernière intervention, celle de Jean-Paul Curnier, étudiant, propose aux organisations de manifester pour la suppression des CRS et de leurs interventions lors des manifestations étudiantes. Cette proposition reçoit une approbation générale, le meeting se termine « ayant fait la digne démonstration d’une France démocratique unie qui interpelle les pouvoirs publics sur la mise en péril de ses principes fondamentaux ».

« Du mouvement étudiant à la crise sociale »

Le mouvement étudiant se poursuivant, les facultés sont paralysées et la question des examens se pose notamment celle du Bac. Le mouvement intellectuel et les débats sur les transformations de la société se multiplient. A Paris, le théâtre de l’Odéon est envahi le 15 mai par les étudiants. Les heurts continuent dans le Quartier latin, « la nuit des barricades » du 11 mai en est la preuve.

Georges Pompidou, alors Premier ministre, intervient le jeudi 16 mai lors d’une allocution télévisée en annonçant une « amnistie totale », la réouverture de la Sorbonne, mais déplore que les heurts continuent. Il refuse l’anarchie et annonce que la « République sera défendue ». En concertation avec les ministres de l’Éducation nationale, M. Peyrefitte, et de l’Intérieur, M. Fouchet, il annonce le maintien de l’ordre et la tenue des examens secondaires et universitaires.

Le gouvernement semble impuissant face à la crise étudiante qui est relayée par une crise sociale. Le mouvement étudiant fait tache d’huile, les occupations d’usines se multiplient et le mouvement devient ouvrier : 350 000 ouvriers ont débrayé en France le 18 mai.

Les grèves de mai 1968 vont rassembler 8 millions de personnes bien plus qu’en 1936 où l’on comptait 2 à 3 millions de grévistes.

« Vers la grève générale »

Le mercredi 15 mai, à Arles, se tient une réunion dans la salle Henri Comte. Étudiants, travailleurs et organisations syndicales font un bilan positif de la grève générale du lundi 13 mai et prévoient une autre réunion le vendredi 17 mai pour organiser la suite du mouvement.

Le lundi 20 mai, le mouvement de grève s’amplifie à Arles ; tous les secteurs sont touchés : le Bac de Barcarin est arrêté en début d’après-midi, la gare est occupée par les cheminots, les gaziers, postiers, électriciens occupent leurs locaux et organisent des réunions, les municipaux sont conviés à une réunion le mardi 21 mai dans la salle des Pas perdus à l’initiative de F.O, de la C.G.T et de la C.F.D.T.

Les entreprises C.M.D (Constructions Métalliques département Démontage), C.M.P (Constructions Métalliques de Provence), S.P.M.I (Société Provençale de Matériel Inoxydable), chantier naval de Barriol et chantier naval Boudignon, une centaine d’ouvriers du chantier du deuxième pont sur le Rhône sont en grève également. Les ouvriers des papeteries et de la Dynamite rejoignent le mouvement ainsi que les Ponts et chaussées.

La grève illimitée menace Arles comme le reste du pays où les administrations sont paralysées ainsi que le secteur du pétrole, de la chimie, des PTT, des transports. Dans la région, 35000 métallos sont en grève, les raffineries B.P, les chantiers navals de la Ciotat, Sud aviation à Marignane sont en grève.

Le mercredi 22 mai le mouvement est rejoint par la F.E.N, les enseignants, (agents et intendants) du primaire, du secondaire et du technique.

Les syndicats du bâtiment, des travaux publics, des carrières de matériaux sont en grève pour l’obtention des revendications, soit 1500 ouvriers. Les entreprises Chavoutier, Plisson, Godillon, la miroiterie d’Arles, Guintoli, Roman, l’entreprise industrielle du riz et les Nouvelles galeries, sont également à l’arrêt.

Les hospitaliers sont en grève, certains services sont supprimés (nettoyage et entretien) et le personnel ne travaillera pas durant une heure quotidienne de 10h à 11h, à l’exception de la sécurité.

Les municipaux sont en grève mais certains services, même restreints, sont assurés : services des eaux, assainissement, État civil, Cadastre, Bureau d’aide sociale, abattoirs. Une permanence est assurée en cas de difficulté des Arlésiens par le comité de grève dans la salle des Pas perdus durant la journée.

« Conséquences des grèves : comment pallier les pénuries ? »

Les conséquences de la grève ne se font pas attendre. Dans une France bloquée les pénuries vont avoir des conséquences sur la vie des Arlésiens.

Les syndicats dénoncent une augmentation du prix des denrées chez les commerçants, ce qui expose une partie de la population d’Arles à des difficultés pour subvenir à des besoins de première nécessité.

Comme nous l’avons vu précédemment, les raffineries étant en grève, la pénurie d’essence paralyse également le pays d’Arles. Les files de voitures en panne, souvent poussées par leurs propriétaires, illustrent ce problème.

Lors de la séance extraordinaire du conseil municipal du mercredi 29 mai 1968, le député-maire Charles Privat demande de voter un crédit de 75 000 francs pour venir en aide aux Arlésiens victimes des pénuries liées aux grèves.

  • 25 000 francs vont permettre d’ouvrir les cantines scolaires pour nourrir les enfants qui bénéficient déjà de la gratuité ainsi que ceux des familles en difficulté.
  • 50 000 francs sont alloués au Bureau d’aide sociale.

Lors de cette séance, le conseil municipal « conscient de la gravité de la situation politique et sociale du pays » approuve les revendications des travailleurs en grève et celles des étudiants et des enseignants pour la réforme de l’université.

Enfin, il apprécie le calme dans lequel le mouvement se déroule et « condamne la procédure dérisoire de confusion et de mystification que constitue le référendum-plébiscite décidé par le chef de l’Etat qui prouve la faillite du pouvoir personnel qui doit céder la place à un régime réellement démocratique . »

A la suite de ce conseil municipal, un comité de coordination économique et social est créé à l’initiative de l’Association des familles d’Arles, des trois unions locales des Syndicats ouvriers, de la Croix-Rouge française et des groupements de commerçants en partenariat avec les assistantes sociales, le Bureau d’aide sociale « dans la plus stricte neutralité politique et syndicale ».

Les actions ont été menées à partir du 30 mai en lien avec les pouvoirs publics, la mairie d’Arles et le syndicat d’initiative, présidé par Monsieur Héritier adjoint au maire.

D’après le procès-verbal du comité de coordination économique et social d’Arles, les actions menées entre le 30 mai et le premier juin montrent une formidable mobilisation et une efficacité palliant l’arrêt du fonctionnement des services publics :

Ravitaillement

Un déblocage est organisé et la répartition de 50 tonnes de riz, de sucre et d’huile grâce à la mobilisation des syndicats ouvriers et commerçants.

Essence

A la demande des commerçants en alimentation qui ne pouvaient pas obtenir de bons d’essence, un membre du comité spécialiste des carburants en liaison avec les piquets de grèves et les pompistes a pu débloquer 15 000 litres de carburants en deux jours aux pompes prioritaires. Le comité a délivré 750 bons d’essence. Les corps de santé sont ravitaillés à part et un stock de sécurité de 5000 litres est préservé.

100 bons sont délivrés pour les transports et la répartition des denrées alimentaires,

110 bons délivrés à des touristes dont 40 pour des ressortissants étrangers, ainsi que pour les étudiants à la veille des examens.

Les municipalités d’Arles, Saint-Martin-de-Crau et Fontvieille ont pu refaire leur stock de sécurité pour les pompiers.

Les banques peuvent à présent transporter les fonds pour le paiement des salaires.

Enfin, les syndicats agricoles bénéficient de 3800 litres.

Lignes téléphoniques

Deux lignes sont débloquées par les piquets de grève des P.T.T pour les communications urgentes.

Croix-Rouge

Les déplacements sont assurés par un véhicule de la Croix-Rouge vers Marseille et Montpellier pour des cas graves comme les décès et maladies.

Cantines gratuites

Le comité de coordination assure le ravitaillement des cantines scolaires grâce aux 25 000 francs votés par le conseil municipal du 29 mai (Voir délibération du conseil municipal du 29 mai) qui permettent de fournir des repas à 15000 enfants pendant 5 jours dans une vingtaine d’écoles.

Bureau d’aide sociale

Le comité de coordination décide, en lien avec le Bureau d’aide sociale, de son directeur et des assistantes sociales, que des bons d’alimentation seront délivrés aux familles en difficulté. 350 cas sociaux seront examinés entre le 1er et le 4 juin.

La mobilisation de tous les acteurs permet de pallier en partie les difficultés sociales engendrées par la situation économique.

Les organisations syndicales bénéficient du soutien de la municipalité, du comité de coordination ainsi que des dons qui permettent de distribuer des denrées alimentaires aux grévistes dans leurs entreprises.

Les accords de Grenelle et la fin des grèves

A l’initiative du Premier ministre, Georges Pompidou, les négociations débutent le 25 mai au ministère des affaires sociales, rue de Grenelle, dans un contexte social qualifié de «  chienlit » par le président de la République Charles de Gaulle. Les représentants des syndicats : CGT, CFDT, FO, CFTC, FEN et les organisations patronales aboutissent aux accords de Grenelle le 27 mai 1968.

Les principaux avantages sociaux sont : Le SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti) est fixé à 600 francs soit 35 % d’augmentation, les autres salaires augmentent de 7%, les français découvrent également la semaine de 40 heures, la liberté syndicale dans les entreprises, l’aménagement des allocations familiales et la réforme des allocations de salaire unique, l’augmentation de la prestation minimum versée aux personnes âgées et la récupération des journées de grève. En matière de Sécurité sociale, le ticket modérateur est ramené de 30 à 25 %.

Mais les salariés grévistes rejettent le fruit de ces négociations. La grève continue.

A Arles, il faudra attendre la semaine du lundi 10 juin au jeudi 13 juin pour que toutes les grèves cessent, notamment dans le bâtiment et l’enseignement. Un mot d’ordre du SNES demande aux enseignants de reprendre le travail, en particulier au lycée Frédéric mistral et au lycée technique, ce qui sera fait le 11 juin. Les élèves, qui se sont présentés, ont eu des cours normaux. Les enseignants annoncent que, malgré la reprise du travail, les revendications sont toujours d’actualité, à savoir « la mise en place d’un enseignement nouveau, propre à assurer aux jeunes, une formation ouverte entièrement sur la réalité du monde moderne {…} et dans lequel ils sont amenés à jouer un rôle déterminant. » Les parents d’élèves sont invités à veiller à ce que leurs enfants reviennent à l’école et, pour certains, à préparer les examens.

Trois jours après la signature des accords de Grenelle, le 30 mai, le général de Gaulle, de retour à Paris, dissout l’Assemblée nationale. Aux élections législatives du 30 juin, les gaullistes de l’UDR (Union pour la Défense de la République) triomphent avec 293 sièges sur 378. Localement, Charles Privat, député-maire sortant, est réélu.

La ville d’Arles et les Arlésiens ont participé à « Mai 68 », évènement qui a permis d’améliorer les conditions de travail, de libéraliser les mœurs, d’accélérer l’émancipation des femmes, d’ouvrir une réflexion globale et de changer la société.

Sources

  • Archives Communales d’Arles, fonds 32S (dépôts de l’Union Locale CGT).
  • Archives Communales d’Arles, D70, p. 177-178, délibération du 29 mai 1968.
  • Médiathèque d’Arles, Le Provençal, mai-juin 1968 (seul journal local conservé pour cette période).
  • Les évènements de mai 68 par M. Georges Carlevan, conférence donnée le jeudi 9 novembre 1995 à l’amphithéâtre de l’espace Van Gogh.
  • Photographies Charles Farine,  prêt de l’Union Locale CGT.

Quelques pistes pédagogiques 

La place dans les programmes scolaires:

Ce thème peut être étudié en Histoire, EMC, Français, Arts plastiques mais cette liste n’est pas exhaustive.

Au collège :

Histoire : Thème 3 : Françaises et Français dans une République repensée La Ve République, de la République gaullienne à l’alternance et à la cohabitation

Au lycée : Regards historiques sur le monde actuel

Histoire/EMC : Thème 2 – Idéologies et opinions en Europe de la fin du XIXe siècle à nos jours Médias et opinion publique Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l’Affaire Dreyfus

Quelques questions sur le texte de l’article à proposer aux élèves :

  • Quels sont les raisons manifestations de « Mai 68 »
  • Quelles sont les raisons des grèves en mai 68 ?
  • Quelles sont les revendications
  • Quels sont les moyens de contestations ?
  • Qui manifeste en mai 68 ?
  • Quelle est la réaction du pouvoir du gouvernement ?
  • Sur le plan local comment sont perçus les évènements du mois de mai 1968 ?
  • Comment les grèves sont-elles suivies à Arles ?
  • Quel est le rôle des syndicats et leurs revendications ?
  • Quelles sont les conséquences des grèves à Arles ?
  • Quelles solutions sont trouvées pour pallier aux difficultés sociales ?

Pour aller plus loin :

Au collège : Mise en place d’un travail de groupe en classe travaillant sur la chronologie des évènements de mai 68 chaque groupe ayant pour rôle de construire une chronologie nationale et locale pour expliquer le mouvement de mai 68 en France et à Arles.

Au lycée : On peut faire étudier des extraits de discours politiques par exemple les déclarations de Georges Pompidou sur les évènements ainsi que les annonces à l’issue des accords de Grenelle, ceux des syndicats et les mettre en perspectives avec des articles de presse de grands journaux nationaux et régionaux en comparant leurs opinions politiques (Nationaux : Figaro, l’humanité…régionaux : la marseillaise, le provençal…). On peut également utiliser d’autres quotidiens et les actualités de l’ORTF, des extrait démissions de radios de l’époque.

Sébastien Brunet professeur chargé de mission par la Délégation Académique à l’Artistique et culturelle au service éducatif des Archives communales de la ville d’Arles