Itinéraire d’un collège arlésien : Le collège Mistral

Aujourd’hui la ville d’Arles possède quatre collèges publics et un collège privé. Le plus ancien des collèges contemporains est également le plus « récent » : il s’agit du collège Frédéric Mistral.

Le collège marqua plusieurs générations d’élèves arlésiens dont certains ont eu un parcours exceptionnel et sont devenus célèbres. Son histoire et ses transformations architecturales, ses déménagements illustrent les évolutions du système éducatif français. A ce titre il fut l’objet de chroniques dans plusieurs numéros du bulletin des Amis du Vieil Arles dont les auteurs étaient eux-mêmes des anciens professeurs ou élèves du collège et dont cet article s’inspire ainsi que des archives du collège. Professeur d’histoire géographie enseignement moral et civique au collège depuis 2008 j’ai enseigné dans « l’ancien » collège Mistral et assisté au déménagement de l’ancien couvent des Récollets boulevard Emile Combes à l’esplanade de la laïcité près de la gare SNCF en 2011. Actuellement j’enseigne dans le « nouveau » collège.

L’Éducation une mission de l’Église

Les Archives communales de la ville révèlent qu’Arles possède un collège dès le XVe siècle, le cursus va du primaire au secondaire (scholae grammaticales et logicales) et aurait occupé une maison louée par la ville à un particulier. En 1489, les consuls achètent une maison sur le site du théâtre antique sur la place des « palles de Rolland » c’est à dire des colonnes de l’édifice. La direction du collège est confiée par la ville aux Jésuites en 1636 ; les locaux devenant trop exiguë les Jésuites achètent l’ancien hôtel de Castellane (partie nord de l’actuel Museon Arlaten).

En 1738, le collège est à l’étroit et s’agrandit par l’acquisition de l’hôtel de Broglio de Saint-Hilaire (partie sud de l’actuel Museon Arlaten). La société de Jésus est supprimée en 1762 et les jésuites expulsés, la direction est assurée par l’archevêque d’Arles Monseigneur Dulau 1775-1792. Le collège est fermé pendant la Révolution.

La loi du 11 floréal an X (1er mai 1802), permet l’ouverture d’une école secondaire communale qui occupe les mêmes locaux que l’ancien collège et compte à peine plus de trente élèves et jusqu’à cent entre 1831-1832. La direction est confiée à l’archevêque d’Arles à partir de 1850.

Frédéric Mistral transforme l’ancien collège et crée son « Museon Arlaten »

Frédéric Mistral achève en 1896 son septième ouvrage « Lou Pouèmo dóu Rose » et voudrait se consacrer à la création d’un musée «  le musée de la vie vivante et de la race d’Arles ». Il pense s’installer à Avignon mais son appel lancé dans son journal « l’Aïoli » dans un article intitulé « Lou Museon Arlaten » est entendu par deux Arlésiens, Mestre Eyssette et Honoré Dauphin. Les dons affluent et au premier étage du tribunal de commerce il fait aménager six salles.

En 1904, lorsqu’il reçut le prix Nobel de littérature, accompagné de 100 000 francs, somme considérable à l’époque, il choisit l’ancien collège rue de la République. La séance du conseil municipal du 10 décembre 1904 acte la proposition de Frédéric Mistral de le transformer en palais du Félibrige avec l’accord de la municipalité pour une somme de 50 000 francs. Le collège sera transféré dans un autre local.

La naissance du collège «  Frédéric Mistral »

La création d’un nouveau collège n’était pas envisageable au regard des finances de la ville. De plus elle avait acquis le monastère des Carmélites (ancien couvent des Récollets), rue d’Alembert, pour 46.200 francs. Le collège y sera transféré, après deux années de travaux, en 1907.

Deux bâtiments qui menaçaient de s’écrouler furent démolis le long de la rue des carmélites et du boulevard Emile Combes. Une délibération municipale du 3 décembre 1904 demande la fermeture des maisons de tolérance situées rue du Bout d’Arles (aujourd’hui rue des écoles) et rue des Glacières (aujourd’hui rue Jules Ferry). Les objets religieux sont vendus. Le clocher de l’église est démoli et une plate-forme entourée de murs crénelés fut construite au sommet, la fameuse tour reconnaissable de loin, le bâtiment fut scindé pour accueillir les salles de classes.

L’existence des cellules des nonnes de la galerie est attestée par une petite fenêtre au premier étage dont la lucarne permettait aux religieuses cloîtrées de regarder le jardin du cloître.

Le ministre de l’Instruction Publique approuve le « transfèrement du collège » en 1907. Le collège est alors un établissement communal régi par un accord entre le ministre de l’Instruction publique et le maire d’Arles pour dix ans.

La rentrée s’effectua le 1er octobre 1907. L’établissement accueille deux cursus distincts :

  •  « L’école primaire supérieure » comporte jusqu’à 3 années après l’école primaire obligatoire à l’issue desquelles les élèves passent un examen, le certificat d’études primaires supérieures. Elle dispense un enseignement général et des enseignements théoriques et pratiques en vue de l’industrie, du commerce et de l’agriculture ainsi que des travaux d’ateliers pour les garçons. Les cours de gymnastique et les exercices militaires sont données lors des récréations. Les filles reçoivent un enseignement général et selon la section, commerciale ou ménagère, sont formées aux soins aux enfants du premier âge, aux travaux de ménage, la lingerie, le vêtement, la cuisine, le soin des appartements, le jardin, la ferme. On compte près de trente heures de cours par semaine.
  •  Le collège ressemble plus à des petites classes de lycée et prépare au baccalauréat. Le latin est enseigné dès la classe de sixième depuis 1880. En 1902 la réforme de l’enseignement secondaire invente le cycle et la section. Il comporte deux sections principales : une classique et une moderne en deux cycles : un 1er cycle de quatre ans avec une section classique (A) et une section moderne (B). Un second cycle avec 4 sections de A à D : latin-grec, latin-langues, latin-sciences, langues-sciences. Il existe une passerelle pour les meilleurs élèves de l’école primaire supérieure qui peuvent rejoindre le second cycle. Cette organisation durera jusqu’en 1965.

L’effectif total est de 143 élèves dont 76 pour le collège payant et 67 pour l’école primaire supérieure gratuite.

Les effectifs sont très peu chargés : un élève en classe de mathématiques, un élève en classe philosophie et cinq en classe de sixième. Les classes sont éclairées au gaz et chauffées à la « vapeur ». La bibliothèque possède quasiment 2500 livres. On compte 11 demi-pensionnaires.

Les femmes sont très peu représentées : une seule dans l’équipe des enseignants et seulement une lingère et une cuisinière.

En mars 1908 un atelier mécanique, avec machines outils, est installé à l’école primaire supérieure. Deux sections nouvelles ouvrent : l’une industrielle et l’autre agricole (cette dernière prépare à l’école nationale d’agriculture de Montpellier). Monsieur Amalbert est le premier professeur d’agriculture. Quatre élèves sur cinq qui présentent le baccalauréat sont reçus.

Deux organismes se réunissent régulièrement pour assurer le bon fonctionnement du collège :

  • le bureau d’administration (ancêtre du conseil d’administration) composé de membres de droit (Inspecteur d’académie, sous-préfet, maire, principal, et membres nommés par le ministre), vote le budget.
  • le conseil de discipline, composé du principal, de professeurs et du surveillant général attribue les félicitations et les blâmes sur proposition de l’assemblée des professeurs.

Un professeur d’anglais est nommé en janvier 1911, et le bureau d’administration demande la création d’une chaire d’italien en 1913.

En 1911, une fête, organisée par le collège au profit d’un orphelinat, rassemble 1200 personnes. On y joue deux pièces de théâtre : « Les plaideurs » et « le mariage forcé » ; les élèves de l’école primaire supérieure présentent une pyramide humaine. Frédéric Mistral envoie un exemplaire de « Nerto » sur lequel il écrit une dédicace : « Segoud la léi, Que nosti réire nous leguèron, lis Arlaten au Rèi digueron, Sian Ome libre » (selon la loi, Que nos ancêtres nous léguèrent, les Arlésiens dirent au Roi : Nous sommes des hommes libres).

A partir de 1911, la distribution des prix devient une cérémonie solennelle et se déroule au théâtre municipal. Cette cérémonie revêt un caractère républicain car la « Marseillaise » est jouée par la musique municipale, les invités de marque, les professeurs en toge ou vêtus de noir défilent et s’assoient sur des fauteuils de velours rouge prêtés par la sous-préfecture pour l’occasion. A partir de 1931 elle aura quelquefois lieu dans la salle des fêtes sur les Lices, deux fois dans la cour du collège en 1911 et 1957 ; et une seule fois dans la salle des fêtes du collège anciennement la salle des professeurs.

Le collège et la Grande Guerre

Durant la Grande Guerre le collège devient pour partie « l’hôpital 47 » de la croix rouge avec 120 lits qui occupent un certain nombre de salles de classes.

La cohabitation des services scolaires et hospitaliers comporte un risque notamment avec les malades fiévreux atteints de paludisme rapatriés de Salonique. Le 15 juillet 1917, la société de la croix rouge restitue les locaux qu’elle occupait et ils sont désinfectés.

Les professeurs mobilisés sont remplacés par des suppléants intérimaires. Deux d’entre eux mourront pour la France : Jean Huc, professeur de sciences, mort à Bar le Duc et Amédée Corriol, professeur d’anglais, mort à Verdun. 48 anciens élèves du collège sont morts entre 1914 et 1918.

Les professeurs et les élèves achètent une machine « Ernest Vaughan » qui écrit en Braille pour fabriquer des livres pour les aveugles de guerre.

Le professeur de mathématiques, M. Chevalier, propose d’aménager un observatoire dans la tour car elle domine la ville, et d’y installer un anémomètre, un baromètre, un thermomètre dont les résultats seraient relevés régulièrement par les élèves et consignés dans un registre spécial.

En 1925, le collège est baptisé du nom du poète Frédéric mistral.

La municipalité décide la gratuité des fournitures scolaires en 1930, Gaston Castel (1886-1971) se voit confier la construction de l’école des métiers Louis Pasquet (actuel lycée Pasquet , 1927-1929) puis du collège et de l’école primaire supérieure de filles (actuel collège Ampère, 1932-1934), que le Conseil général des Bouches-du-Rhône finance en grande partie.

Le collège et la Seconde Guerre mondiale

1938 création du journal « coup de mistral ».

Durant la Seconde Guerre mondiale, le collège accueille une fois encore les services sanitaires de l’armée et devient un poste de secours de la Croix Rouge dirigé par le Docteur Dauphin. Un professeur maître ouvrier tombera au champ d’honneur.

Louis Gavilla, élève de l’école primaire supérieure, se distingue par un acte de résistance aux Allemands en 1942. Il a volé une couverture de radiateur aux soldats allemands et s’est targué d’avoir sifflé et chanté l’hymne anglais devant eux. Cet acte que nous pouvons qualifier de résistance aujourd’hui le mena devant le conseil de discipline qui le renvoya définitivement de l’établissement. Les instances obéissant au gouvernement de Vichy révoqueront deux professeurs : Paul Biasse, qui enseignait l’histoire, et Marcel Lourdin, professeur de Lettres.

Monsieur Fargeix, fils d’instituteur, fut responsable de la Résistance à la gare et d’un service de renseignements. Il resta de 1937 à 1956 au collège où il enseigna le latin puis la philosophie et fit fonction de principal.

De nombreux anciens élèves sont réquisitionnés pour le service du travail obligatoire en vigueur dès 1942. Les bombardements du 25 juin 1944 provoquent de sérieux dégâts, il faut déblayer les décombres et parmi les élèves, une jeune fille, Camille Magnoni, se porte volontaire pour le déminage.

On déplore la morts de 4 élèves :

Pierre Massiaux, élève de première, engagé volontaire au 9° zouave, mort en Alsace en 1944 ; Pierre Melot, mort en 1945 ; Jean Escariguela ,élève en classe de philosophie, mort au Puy de Dôme et Maurice Bonnafoux, en troisième année d’école primaire supérieure, mort au maquis du Dauphiné.

Le collège sera occupé ensuite par les troupes américaines et sera transféré momentanément, au 1er octobre, dans le collège de jeunes filles rue Ampère.

Le collège se transforme

Le collège se transforme et accueille à partir de 1953 une section classique et une moderne. Cette année-là commence des cours de provençal assuré par M. Robert Laffont à qui succédera, l’année suivante, M. Reboul, professeur d’italien.

Le collège sera nationalisé le 21 mars 1956 et accueillera une nouvelle salle de sciences expérimentales l’année suivante. Le bureau d’administration devient le conseil d’administration.

Dans l’année 1959, de nombreux travaux transforment le collège : les classes de primaire deviennent le réfectoire, les cuisines sont déplacées et, le long du boulevard Emile Combes, un deuxième étage est élevé.

Le collège devient un lycée en 1961, le rectorat prévoit six classes préfabriquées mais le lycée s’agrandira en s’installant dans les anciens locaux de l’école de fille rue Portagnel.

En 1968 la vie du lycée est perturbée par les événements qui commencent en mai. Le lycée devient Collège d’Enseignement Supérieur (C.E.S). L’année suivante, l’internat est supprimé et transformé en salle de classe et le port de la blouse n’est plus obligatoire.

Le classement, la moyenne et les coefficients de notation ainsi que la note de 0 à 20 sont supprimés puis rétablis la même année. En revanche les sanctions pédagogiques, blâme et avertissement, le tableau d’honneur les encouragements et félicitations sont maintenus.

D’autres collèges sont construits à cette période, le collège Van Gogh (1967-1970) qui accueillera l’enseignement de l’allemand en 1971 et le collège de Trinquetaille (1970-1972) qui porte le nom du célèbre résistant arlésien Robert Morel.

A la rentrée 1977, l’effectif est de 791 élèves, ce chiffre est jusqu’à présent un record.

En mars 2011 le collège déménage de l’autre côté de la place Lamartine et s’installe esplanade de la laïcité.

Les bâtiments de béton bardés d’aluminium et de verre inaugurent une nouvelle ère du collège Mistral. Il accueille aujourd’hui presque 600 élèves, s’étend sur 9591 m2 ; il est composé de locaux d’enseignement, d’une demi-pension, d’un amphithéâtre, d’un gymnase de 1260 m2, d’un plateau sportif de 3000 m2.

« Le bâtiment installé le long du Rhône reprend l’échelle des maisons de la ville ancienne : traitement des façades, glissement des silhouettes et des matières permettent à la vision du collège depuis la rive opposée du Rhône de faire écho à celle de la ville ancienne » affirme le cabinet Gaëlle Péneau et associés, maître d’œuvre du projet.

Eliane Mézy, dont beaucoup d’Arlésiens se souviennent en tant que professeur d’histoire géographie, aura marqué une longue période au collège Mistral de 1976 à 2000.

Elle disparaîtra le 3 mars 2016. Fille de Marcel Mézy, lieutenant-colonel de la première division de la France libre qui lui a transmis les valeurs de la Résistance notamment celle de l’engagement, cette militante, conseillère municipale de 1998 à 2008, était une adhérente active d’associations d’anciens combattants et d’associations liées au Devoir de mémoire, comme Rhin et Danube, Amicale de la Première DFL, Anacr et amis, Arac, FNDIRP. Elle était aussi engagée auprès de l’Association pour un musée de la Résistance et de la Déportation d’Arles et du pays d’Arles qui occupe les locaux de l’ancien collège Mistral actuellement.

Elle fut très fière de rencontrer les élèves du collège Mistral, lauréats du « Concours National de la Résistance et de la Déportation » lors de la cérémonie des remises des récompenses le 23 juin 2015, dans la cour des Podestats. Le prix départemental a été remporté, dans la catégorie du travail collectif, par deux classes de troisième encadrées par Mme Massot, M. Spicher, professeurs de lettres, et M. Brunet, professeur d’histoire géographie enseignement moral et civique, sur le thème : « La libération des camps nazis, le retour des déportés et la découverte de l’univers concentrationnaire ».

Quelques anciens élèves…

Dans le registre littéraire :

Yvan Audouard, professeur d’anglais au collège entre 1940 et 1942. Résistant, il appartiendra aux Franc-Tireurs, deviendra journaliste, collaborera à de nombreux journaux, puis au canard enchaîné durant 30 ans. Il sera dialoguiste d’une vingtaine de films de Fernandel et Lino Ventura dans les années 1960. Scénariste, notamment du premier film de Johnny Halliday : « D’où viens-tu Johnny ? » ; écrivain, il remportera le prix Rabelais en 1956 et publiera plusieurs ouvrages dont des contes provençaux : « le sabre de mon père » où il évoque avec tendresse son enfance entre Arles et Nîmes.

Un intellectuel régionaliste :

Robert Lafont, poète, penseur, essayiste, linguiste, écrivain de théâtre, historien (de la littérature et médiéviste), homme politique, romancier, polyglotte… et grand amoureux de la langue occitane ! Robert Lafont est né à Nîmes le 16 Mars 1923. Il obtint le baccalauréat en 1940. Il entra dans la résistance en 1944 et participa ainsi à la libération de Nîmes. Après quoi il fut nommé directeur de cabinet adjoint du Préfet-Commissaire de la République. Robert Lafont dédia une grande partie de son activité à l’action politique : en 1960, il participa à la création du Conseil National de Défense des Langues et Cultures Régionales (CNDLCR). Il finit sa carrière avec le titre de Professeur émérite de l’Université Paul Valéry de Montpellier.

Un illustre photographe :

Lucien Clergue est né le 14 août 1934 à Arles et mort le 15 novembre 2014. Il est le premier photographe à être élu membre de l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France en 2003. Il en est le Président pour l’année 2013. En 1949, il apprend les rudiments de la photographie. En 1953, lors d’une corrida à Arles, il rencontre Pablo Picasso à qui il montre ses clichés. Leur amitié durera près de trente ans, jusqu’à la mort du Maître en 1973. Le livre « Picasso mon ami » (Éditions Plume) retrace les moments importants de leur relation. En 1968, il fonde avec son ami l’écrivain Michel Tournier le festival international de photographie des Rencontres d’Arles qui se tient chaque année à Arles au mois de juillet. Il invite à Arles les photographes les plus célèbres. Lucien Clergue est certainement le seul autodidacte en France à être reçu Docteur en Photographie à l’Université de Provence, Marseille, en 1979. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 2003.

Un historien gardien de la mémoire patrimoniale de la ville d’Arles :

Jean Maurice Rouquette : après des études en histoire à l’Université d’Aix en Provence, où il est l’élève de Georges Duby, il étudie particulièrement la Provence paléochrétienne et romane. Conservateur des Musées et Monuments d’Arles de 1956 à 1996, il assume ensuite diverses responsabilités patrimoniales dans la région d’Arles : président du Comité autonome du Museon Arlaten, président de l’Académie d’Arles (de 1956 à 2016), concepteur et conservateur en chef du Musée de l’Arles et de la Provence Antique, devenu le Musée départemental de l’Arles Antique. Il intervient également dans de nombreux projets culturels : cofondateur des Rencontres internationales de la photographie; cofondateur du Parc naturel régional de Camargue. Il est membre du Conseil économique, social et environnemental régional – Provence-Alpes-Côte d’Azur (CESER) et de sa commission Tourisme.

Un couturier de la couleur :

Christian Lacroix : il est né en 1951 à Arles et vit dans le quartier de Trinquetaille. À 18 ans, il fait des études d’histoire de l’art à la faculté des Lettres de Montpellier puis les continue à la Sorbonne, à Paris. Il présente un mémoire sur « Le costume à travers la peinture au XVIIe siècle ». Passionné par l’art des XVIIe et XVIIIe siècles, il suit les cours de l’École du Louvre. Sa rencontre avec le couturier Jean Patou lui donnera l’occasion d’inaugurer sa propre maison de couture six ans plus tard, en 1987. Après des lignes de haute couture, de prêt-à-porter et d’accessoires, le créateur se lance dans l’art de la maison. En 2006 il devient président du Centre National du Costume de Scène. Il dessine un timbre aux couleurs de la Saint Valentin pour la Poste, les illustrations du Petit Larousse, les costumes des hôtesses Air France, ou encore le nouveau design du TGV. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages sur l’univers de la mode et sur ses propres sources d’inspiration.

Le collège peint par les maîtres

Aujourd’hui et depuis mars 2011 le nouveau collège est baptisé du nom de l’ancien, entre rupture architecturale et continuité éducative, fort d’une réputation, il est porteur d’une histoire qui continue.

Quelques pistes pédagogiques

Ce thème est l’occasion de faire des recherches sur votre collège en s’inspirant de cet article pour raconter en privilégiant par exemple le langage oral et réaliser une production à l’aide d’outil numérique comme support comme un diaporama, un diaporama animé ou une séquence vidéo.

En histoire enseignement moral et civique et en français :

  • une histoire de l’établissement scolaire, ses dates de constructions, le rôle du collège pendant les deux premières guerres mondiales s’il est assez ancien.
  • Étudier la biographie et l’œuvre du personnage dont il porte le nom.
  • Étudier les évolutions du système scolaire et le comparer au notre.
  • Étudier la biographie des anciens élèves devenus célèbres.

En Provençal :

  • Étudier la biographie de Frédéric Mistral et ses œuvres.
  • Étudier le Museon Arlaten.

En arts plastiques :

  • Étudier l’œuvre d’un ancien élève devenu artiste.

Arts plastiques et technologie :

  • Étudier l’architecture.

Sébastien Brunet Professeur d’histoire géographie au collège Frédéric Mistral Arles chargé de mission par la Délégation à Académique à l’Action Artistique et Culturelle au service éducatif des archives communales de la ville d’Arles