Les violences faites aux femmes mobilisent

« Ce soir on entend les cris des femmes d’Iran (..) d’Afghanistan (..), d’Ukraine et d’ailleurs (..)« . L’hommage souhaité par Carole Fort-Guintoli, conseillère municipale en charge de la lutte contre les discriminations et les violences faites aux femmes a réuni une centaine de personnes, vendredi 25 novembre, dans le hall de la mairie. De très nombreux élus du conseil municipal autour du maire Patrick de Carolis, mais aussi des associations (Osez le féminisme, Attac, CIDFF…), des partis ou mouvements (PCF, LFI, Horizons…), ont participé à ce moment particulier dans un élan oecuménique.

La déclaration de l’Organisation des Natons Unies a été lue par Carole Fort-Guintoli, puis ce sont Clara Bernardi, Vanessa Garouche directrice du CIDFF, Camille Hoteman reine d’Arles et Jean-François Véran (Collectif l’Isba), accompagnés de la violoncelliste Natalie Forthomme qui ont convoqué le très beau texte de Gisèle Halimi qui se conclut par ces mots « J’attends que les femmes fassent la Révolution« .

Un peu plus tard, les participant(e)s ont été invités à nouer un ruban sur des grilles disposées à cet effet dans la salle des pas-perdus. De petits gestes symboliques face à des violences qui vont de pair avec les conflits de ce monde et qui se traduisent en France par des chiffres terribles : 82 % des morts au sein du couple sont des femmes. Parmi les femmes tuées par leur conjoint (source Ministère Droits des Femmes 2020), 35 % étaient victimes de violences antérieures de la part de leur compagnon. Par ailleurs, en moyenne, le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui, au cours d’une année, sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur conjoint ou ex-conjoint, est estimé à 213 000 femmes. 

Sur l’ensemble du Pays d’Arles en 2022, plus de 500 faits de violences intrafamiliales ont été relevés : 79% des victimes étaient des femmes. Un chiffre en baisse certes, mais qui reste très élevé et rappelle l’urgence d’actions menées en ce sens.