Solidarité

Droits des femmes : se réjouir des avancées, sans s’en satisfaire

A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes était organisé ce 8 mars 2024 un temps d'échange entre élus et présidentes d'associations engagées dans cette lutte et dans la vie arlésienne à l'Hôtel de Ville d'Arles.

Publié par elaurent le


Elles étaient nombreuses à avoir répondu présentes à l’invitation de Patrick de Carolis, maire d’Arles, et de sa nouvelle adjointe déléguée aux droits des femmes, Paule Birot Valon. C’est dire la richesse et la diversité des structures et initiatives engagées à Arles pour les droits et libertés des femmes. Cette dynamique ne cesse d’ailleurs de se développer, faisant place à de nouvelles venues comme Elisabeth Donnadey, qui a créé la Sine Qua Non run arlésienne. Tous les mois, depuis octobre 2023, les Arlésiennes sont invitées à se rassembler pour courir dans l’espace public, une façon d’y affirmer la présence des femmes.

Cette soirée venait conclure une journée certes symbolique mais toujours (hélas) nécessaire, rythmée de projections, ateliers, rencontres et marquée, sur le plan national, par l’inscription dans la constitution de la liberté à l’avortement. “Une avancée dont il faut se réjouir, sans s’en satisfaire” a précisé Patrick de Carolis, qui a rappelé les chiffres bien trop élevés des violences intrafamiliales perpétrées à Arles, la nécessité de développer des lieux refuges pour ces victimes ou encore le combat qu’il reste à mener dans tous les secteurs d’activité pour obtenir une égalité de salaire et d’emploi, en restant vigilant aux évolutions et régressions observées dans le monde. Paule Birot Valon a de son côté insisté sur la tardive et lente progression de l’accès des femmes aux postes de pouvoir dans notre pays et annoncé la tenue d’un stand de sensibilisation par le CIDFF à la prochaine Feria de pâques.

Tour de table

En prenant chacune la parole, les participantes ont livré de manière informelle leur expérience personnelle ou de terrain en tant que professionnelle, offrant un visage commun à la difficulté d’être une femme, une mère, une encadrante reconnue pour ses compétences. Ce tour de table fut l’occasion de présenter les lieux d’accueil et d’écoute arlésiens, qui vont du CIDFF à La Collective, en passant par Femmes solidaires ou encore l’hôpital qui dispose d’un service dédié aux mères victimes de violence. Il fut question d’un nouvel outil, le “Plaintomètre” qui évalue la façon dont la plainte d’une victime est traitée, dune exposition au profit d’une association éthiopienne qui lutte contre l’exclusion (le 15 mars rue Molière), de l’égal accès au sport ou de l’engagement de proximité, et de constater les unes et les autres l’étendue des actions. Bruno Reynier, conseiller municipal et élu du quartier du Trébon a insisté quant à lui sur ce que doit le dynamisme de son quartier à ses habitantes : “La clé de voûte du changement dans les quartiers prioritaires, ce sont sans aucun doute les femmes qui y vivent“.

Voir le reportage sur phototheque-arles.fr