Santé / Prévention, Solidarité

Maraudes : la solidarité en marche

Depuis le début de la canicule qui s'est installée dans de nombreuses villes et en particulier à Arles, le Centre communal d'action sociale a renforcé sa présence auprès des plus vulnérables. Exemple avec les maraudes.

Publié par Aude Pauly le


D’abord en voiture puis à pied. Pendant environ 3h, Audrey et Perrine quadrillent la ville depuis les extérieurs jusqu’au centre. Elles font partie des volontaires du Centre communal d’action sociale (CCAS) qui se relayent chaque fin de journées pour effectuer des maraudes, à la rencontre des plus démunis.
Audrey est travailleuse sociale à l’accueil de jour. Les maraudes, elle en effectue régulièrement depuis 2009. Pour Perrine en revanche, c’est une première. Elle a répondu à un appel à renfort en ces temps de fortes chaleurs.


Car outre les maraudes qui ont lieu tout au long de l’année, certains jours de la semaine, de la part aussi des équipes du PRAPS (Programme Régional d’Accès à la Prévention et aux Soins), des CAARUD (Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues) ou encore du Groupe SOS, en période de canicule elles sont menées quotidiennement par le CCAS jusqu’à la levée de l’alerte orange. Et se déroulent selon un circuit établi en fonction des habitudes des sans-abris : parkings de supermarchés, zones piétonnes…
Distribuer des bouteilles d’eau fraîche et des fruits, dialoguer et établir un lien de confiance, repérer des cas qui pourraient nécessiter l’intervention des pompiers, faire connaître l’accueil de jour aux personnes vivant dans la rue et qui ne s’y seraient jamais rendues : c’est à tout cela que servent les maraudes.
À l’accueil de jour justement, les 3 à 8 personnes qui y travaillent vérifient sans cesse les alertes émanant des services de l’état, de la DDETS (Direction Départementale de l’Emploi, du Travail et de la Solidarité) et de Météo France. Afin d’adapter au mieux le dispositif d’ouverture à la situation. Ce lieu, où les plus précaires peuvent bénéficier d’une domiciliation, d’un accompagnement administratif et social, et d’un accès aux soins, est accessible en ce moment à la quarantaine de personnes qui le fréquente, chaque jour sans exception, même le week-end, en attendant que les températures baissent.