Le CCAS d’Arles choisi pour appliquer le nouvel accompagnement des bénéficiaires du RSA

Le 21 novembre 2024, Mandy Graillon, conseillère départementale et adjointe au maire d’Arles, Erick Souque, adjoint au maire en charge de l’action sociale, le directeur du CCAS d’Arles, Corentin Imbert-Preignac et le Pôle action social, ont présenté le nouveau dispositif d’accompagnement des bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active), mis en place depuis septembre 2024 à Arles et sur le territoire. “Le but est d’offrir des perspectives d’emploi aux bénéficiaires du RSA” explique Mandy Graillon “car nous soutenons qu’aider à trouver un emploi, c’est la politique sociale la plus efficace.” Sur le pays d’Arles, le territoire couvert par la mise en place de ce dispositif, 4000 bénéficiaires du RSA sont concernés.

En quoi consiste l’accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA ?

Toute personne qui est inscrite au RSA est, dans un délai de 15 jours, reçue au Pôle insertion du département des Bouches-du-Rhône ou dans une agence France Travail. Cet entretien permettra, en fonction de sa situation (niveau de formation, expérience professionnelle, contraintes familiales, etc) de l’orienter vers l’interlocuteur et la structure les plus adaptés.

• Ainsi, ceux pour qui toutes les conditions sont réunies pour qu’ils puissent être sur le marché du travail seront orientés et suivis par l’agence France Travail.
• Les personnes plus éloignées du monde du travail pour des raisons variées, bénéficieront d’un soutien adapté, avec un travailleur social, un accompagnateur à l’emploi et si besoin, psychologue du travail. Un rendez-vous hebdomadaire est alors fixé pour suivre chaque bénéficiaire dans son parcours. “La situation de chaque personne est alors étudiée dans son ensemble pour trouver une solution aux problèmes qui l’empêchent d’accéder au monde du travail, explique Erick Souque. “Il peut s’agir d’un problème de formation, de garde d’enfants ou encore de manque de transports.” Différentes solutions peuvent alors être proposées : ateliers (rédaction de CV, préparation à l’entretien d’embauche…), formations. Le CCAS d’Arles propose également des ateliers pour se familiariser avec l’usage d’Internet et des outils numériques, et dispose d’un agent spécialement formé pour accueillir les parents isolés et aider à trouver une solution de garde des enfants.

Comment ce dispositif est mis en place par le CCAS ?

Six conseillers en insertion professionnelle et un psychologue du travail vont rejoindre le CCAS d’Arles. Ces 7 postes sont entièrement financés par le département des Bouches-du-Rhône. L’objectif est que chaque conseiller suive 50 bénéficiaires.

Qu’en est-il des 15 heures d’activités obligatoires par semaine ?

Ces 15 heures d’activité font partie des moyens déployés pour mettre en place un projet professionnel. Il ne s’agit donc pas forcément d’un “travail”, cela peut être aussi une immersion en entreprise pour découvrir un secteur professionnel, le passage du permis de conduire, la participation à des activités dans une association, la réalisation de démarches d’accès aux droits… Certaines personnes sont dispensées des 15 heures d’activités ou peuvent bénéficier d’une diminution d’heures en fonction de leur situation personnelle (problème de santé, jeunes enfants à charge, …). Enfin, il n’est pas prévu qu’une personne percevant le RSA puisse perdre son allocation pour le non-respect des 15 à 20 heures d’activité.

Pourquoi le CCAS d’Arles a-t-il été choisi pour mettre en place cet accompagnement renforcé ? 

Cet “accompagnement rénové” s’inscrit dans le cadre de la loi pour le plein emploi du 18 décembre 2023. Le département des Bouches-du-Rhône s’est porté candidat dès le 1er janvier 2024 pour expérimenter ce dispositif dans deux secteurs de Marseille. Au vu des résultats positifs (46% des personnes accompagnées ont retrouvé le chemin de l’emploi dans les 6 mois), il a été décidé d’étendre l’expérimentation sur un territoire plus rural. “Le CCAS d’Arles a été choisi parce que c’est un partenaire efficace, qui est bien implanté sur le territoire” explique Mandy Graillon. “Le CCAS a déjà l’expérience de l’accompagnement social, et propose des services qui ne sont pas dans ses missions obligatoires” précise Erick Souque, adjoint au maire et vice-président du CCAS.