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De plus en plus de femmes prennent des responsabilités au sein des 80 clubs arlésiens. Elles sont une vingtaine à occuper le poste de présidente. Rencontre.
Leurs atouts sautent aux yeux. Le punch, le sourire. Et la passion du sport, évidemment. Vanessa Frizon, Pascale Denante et Angelina Conti font partie de la vingtaine de femmes présidentes de clubs sportifs arlésiens, à l’image d’Huguette Ortiz, fraîchement élue présidente du Stade Olympique Arlésien (athlétisme).
Angelina, 21 ans, a pris la tête du Tennis de Table Club Arlésien (TTCA) le 26 juin, après en avoir été secrétaire. Son nom s’est imposé comme une évidence pour les autres dirigeants, et elle a accepté le défi sans trembler. « Pourtant, je viens de la danse et je n’ai jamais fait de compétition. Je suis arrivée au club un peu par hasard, en suivant une amie, il y a cinq ans » raconte-t-elle. Mais les responsabilités, elle connaît. Elle est arbitre régionale et animatrice dans les Centres d’animations sportives de la Ville. « Je suis gentille, mais je pense avoir le caractère nécessaire pour être présidente » prévient-elle dans un sourire. Son BTS comptabilité pourrait aussi l’aider, à l’heure de « remettre le club à flots financière-ment ». Mais ce ne sera pas sa seule mission. « J’aimerais lancer un nouveau tournoi à Noël, pérenniser une buvette pour faire venir plus de monde les jours de compétition, et monter une équipe féminine dès cette saison » énumère Angelina, qui ne voit ni sa jeunesse, ni le fait d’être une femme comme une difficulté.
« Pas avoir peur de se faire entendre »
« Il ne faut pas avoir peur de se faire entendre » confirme Pascale Denante, présidente et fondatrice du Arles Karaté Olympique, qui a lancé cette année des cours de self-défense. Elle se félicite de voir son sport « se féminiser peu à peu », avec un tiers de femmes sur le nombre total de licenciés en France. « Dans mon club, elles représentent la moitié. Je pense que le fait que l’encadrement soit féminin joue beaucoup. On rappelle que le karaté n’est pas un sport violent, c’est un art martial. On ne s’abîme pas, au contraire, on apprend à écouter son corps » insiste cette ceinture noire 4e dan, pharmacienne dans le civil et active au sein de la Fédération Française de Karaté.
« J’aime me rendre utile »
Vanessa Frizon aussi a travaillé dans les instances nationales de l’escrime. Avec une particularité : elle-même n’a jamais pratiqué ce sport… « Mon fils avait gagné un stage d’escrime dans le club lors d’un loto, c’est comme ça que j’ai mis un pied dedans, avant de devenir secrétaire, puis présidente il y a deux ans » s’amuse cette éternelle optimiste, passée aussi au gré des rencontres par des clubs de pêche, de pétanque et de tir à l’arc. « J’aime me rendre utile », dit humblement Vanessa Frizon, qui cultive la fibre sociale et féminine du Cercle d’escrime du Pays d’Arles. « Nous intervenons dans des établissements pour personnes handicapées, dans des maisons de retraite, en prison… » détaille-t-elle. Et de préciser que le maître d’armes, la secrétaire et la trésorière du club sont également des femmes. La féminisation du sport arlésien est en marche !