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Stéphanie Mariage raconte ses exploits olympiques aux élèves du Sambuc

Publié par Romain Vauzelle le


Les enfants de l’école du Sambuc autour de Stéphanie Mariage, championne paralympique de tennis de table. Photo Philippe Praliaud / Ville d’Arles

« Profitez-en, parce que ce n’est pas tous les jours qu’on reçoit une championne olympique ! » Ce jeudi 18 janvier, le directeur de l’école du Sambuc, Philippe Martinez, exhorte ses élèves à poser des questions à Stéphanie Mariage, multiple médaillée aux Jeux paralympiques et fraîchement désignée par le maire et les élus Sibylle Laugier et Maxime Favier pour porter la Flamme olympique lors de son passage à Arles. Les enfants ne se font pas prier, avec cette spontanéité propre à leur âge, cette candeur qui dédramatise. Stéphanie Mariage leur a raconté la magie de ses premières olympiades, en 2000 à Sydney. « Mes plus beaux Jeux, retrace celle qui enseigne aujourd’hui le tennis de table à Salin-de-Giraud. Je me suis retrouvée au bout du monde, avec 150 athlètes venus de toute la planète. C’était magique. »

« Le sport m’a sauvée »

Cet été-là, la pongiste est rentrée à Arles avec autour du coup la médaille d’or, qui circule aujourd’hui dans les rangs de la petite classe de l’école du Sambuc, où sont regroupés les élèves du CE2 au CM2. En 2004 à Athènes, l’athlète conserve son titre par équipe et devient vice-championne olympique en individuel. Elle remportera une quatrième médaille quatre ans plus tard à Pékin, pour ses derniers Jeux. Un palmarès qui a valu à Stéphanie Mariage d’être reçue à l’Élysée et de recevoir la Légion d’Honneur. « Le sport m’a sauvée » explique celle qui a perdu l’usage de ses jambes dans un accident de la route, à l’âge de 24 ans. « C’est en rééducation, pour tuer le temps, que j’ai commencé à jouer au ping-pong » raconte l’athlète.

Une proposition de loi pour le Parlement des enfants

Les vertus du sport, c’est précisément ce qui a guidé les élèves du Sambuc dans leur grand projet : une proposition de loi offrant des points supplémentaires au Bac à ceux qui justifient de plusieurs années de pratique sportive au sein d’un club. L’objectif : inciter les jeunes à faire du sport, vecteur de « bonne santé, de sociabilité, d’inclusion » et rempart face à l’usage excessif des écrans. « Si notre texte est retenu parmi ceux des cinq classes encore en lice dans l’Académie, les élèves iront à Paris en juin pour le lire à l’Assemblée nationale, dans le cadre du Parlement des enfants » détaille Philippe Martinez. En attendant, les élèves ont lu leur proposition de loi à Stéphanie Mariage, dont le parcours constitue lui aussi un sacré plaidoyer pour la pratique du sport.