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Culture / Patrimoine, Personnalités
Publié par Marie-Pierre Garrabos le
Sur la photo choisie pour incarner cette 55ème édition des Rencontres d’Arles, une femme s’apprête à entrer dans l’eau d’un lac à la couleur mystérieuse. Ce cliché de la photographe Cristina de Middel illustre le propos du festival : voir au-delà des apparences, suivre des artistes qui proposent une vision du monde différente. Une ambition soulignée par Rachida Dati, ministre de la Culture, qui lors de la 2ème conférence de presse organisée au ministère le 22 mars, a rappelé que “le regard des artistes nous aide à y voir plus clair.”
“Cette édition est intitulée “Sous la surface” car les visions, récits, histoires proposés par les artistes se superposent, s’entremêlent, se chevauchent“. Lors de la conférence de presse qui s’est tenue le 21 mars 2024 en salle d’honneur de l’hôtel de ville, Christoph Wiesner, le directeur du festival, a résumé ainsi une programmation riche de plus de cinquante expositions (en comptant celles du programme associé) où le monde, ses soubresauts, ses visages multiples sont analysés, montrés par des artistes aux origines, parcours et sources d’inspiration aussi différents que nos sociétés. Fidèle à son ADN, le Festival est un miroir aux multiples facettes qui montre la photo contemporaine sous tous ses angles et défriche des terres inexplorées. Il fait ainsi la part belle aux jeunes artistes et propose plusieurs découvertes tant dans la forme que sur le fond.
Sophie Calle invente un projet pour les Cryptoportiques. Il est aussi le lieu où s’expriment les artistes les plus renommés de la scène internationale. Cette année, c’est Sophie Calle (ci-contre avec Christoph Wiesner, directeur des Rencontres) qui en visitant l’an passé l’exposition de Juliette Agnel présentée dans les cryptoportiques, a proposé un projet pour ce lieu. C’est ainsi qu’est née l’exposition Finir en beauté. Nous verrons aussi Jean-Claude Gautrand, personnalité reconnue et pilier des Rencontres qui sera exposé au Musée Réattu, ou encore la première rétrospective au monde consacrée à la photographe américaine Mary Ellen Mark, qui s’est fait connaître notamment par un regard sensible et sans concession posé sur les exclus de la société.
La photographie japonaise sous toutes ses formes. Le festival s’intéresse cette année à la photographie japonaise, avec plusieurs expositions, dont Répliques – 11-03-2021 consacrée au tsunami et à la résilience du peuple japonais face à cette catastrophe, mais aussi Transcendance qui dévoile le regard de cinq photographes sur la société japonaise ou encore Belongings, travail intime d’Ishiuchi Miyako.
Une année olympique prétexte à montrer le sport différemment. Le panorama ne serait pas complet cette année sans un regard sur le sport : la pétanque et le jeu provençal vus par Hans Silvester s’exposent au Museon Arlaten, tandis que le Musée départemental Arles antique accueille Le sport à l’épreuve, avec des clichés issus du Musée Olympique et du musée Photo Elysée à Lausanne. Le musée présente également une exposition “à trois voix”, Triptyque, qui évoque notamment la représentation des corps féminins dans les arts.
“Eduquer le regard”. Autant d’occasions “de partage entre le public et les artistes” comme l’a souligné Mandy Graillon, adjointe au maire et conseillère départementale, autant d’occasions “d’éduquer le regard” comme l’a précisé le maire d’Arles. Patrick de Carolis a en effet remercié le festival “de travailler à former le public de demain, une tâche plus que jamais indispensable à l’heure des réseaux sociaux“. En septembre, le festival se tourne en effet délibérément vers les plus jeunes, en accueillant dans le cadre de la Rentrée en images plus de 10 000 élèves, venus de toute la région Sud, de l’école primaire jusqu’au lycée et au-delà. Comme s’en est réjoui le maire d’Arles, c’est ainsi qu'”à Arles, toutes les générations apprennent l’écriture de la lumière.” Avec toujours, l’accès gratuit aux expositions pour les Arlésiens.