Mas-Thibert : une stèle pour se souvenir de l’œuvre du bachaga Boualam

Plus de quarante ans après sa mort, l’émotion était encore vive et les Arlésiens nombreux ce vendredi 12 mai 2023 pour rendre hommage au bachaga Boualam, à l’occasion du dévoilement d’une stèle à sa mémoire, financé par la Ville d’Arles, sur la place du 14 juillet, à Mas-Thibert. C’est le 18 mai 1962 que cet ancien vice-président de l’Assemblée nationale est arrivé sur ce bout de terre arlésien, accompagné de 66 rapatriés d’Algérie le suivant comme leur sauveur, lui le chef de la tribu des Béni-Boudouane.

« Sa vie au service de la France est un exemple pour les jeunes générations » a dit son fils, Lahcène Boualam, en découvrant la stèle de son drapeau français. Le bachaga, qui signifie « haut dignitaire », est « à jamais un symbole des valeurs que sont la liberté, l’égalité et la fraternité » a salué le maire d’Arles Patrick de Carolis, entouré de la conseillère départementale Mandy Graillon, du maire de Port-Saint-Louis Martial Alvarez et de plusieurs élus arlésiens et saint-martinois. « Alors qu’il y a des rues à son nom partout en France, il n’y avait pas la moindre plaque ici à Mas-Thibert, dans son village » a relevé Ali Boualam, neuveu du bachaga, remerciant le maire d’Arles d’avoir « fait changer les choses ».

Le cortège, composé également de nombreux anciens combattants et d’une foule d’habitants du village, s’est ensuite dirigé vers le Monument aux morts pour un dépôt de gerbe, avant de découvrir l’exposition consacrée à Saïd Boualam, installée dans la salle des fêtes. Une initiative de Kader Guelfout, président de l’association des rapatriés d’Arles et leurs amis (Arapa). Elle est ouverte à tous jusqu’au mercredi 17 mai inclus.