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Honorer la mémoire des Harkis

Publié par Marie-Pierre Garrabos le


Patrick de Carolis et Antoine Parra, ajdoint au maire délégué au village de Mas-Thibert. photo R. Boutillier/ville d’Arles.

Au coeur d’une petite place ombragée par quatre vigoureux platanes, le monument aux morts de Mas-Thibert s’impose comme le lieu idéal pour reconnaître « la place que les harkis occupent dans l’histoire de France« , selon les mots de la secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, Patricia Mirallès. Le 25 septembre 2023, autour de Kader Guelfout, président de l’association des rapatriés du pays d’Arles et de deux des fils du Bachaga Boualam, le maire d’Arles, Patrick de Carolis, et de nombreux élus du conseil municipal, le Préfet de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christophe Mirmand, les élus de la Région et du Département, les représentants des associations d’anciens combattants, célébraient la Journée nationale d’Hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives ayant combattu durant la guerre d’Algérie. Une cérémonie qui, à Mas-Thibert, prend une force supplémentaire car c’est ici, qu’en 1962, le Bachaga Saïd Boualam, vice-président de l’Assemblée nationale de 1958 à 1962, s’est installé, avec des membres de sa famille.

C’est aussi à Mas-Thibert, sur un terrain à la sortie du village, que furent érigés à la va-vite, comme à Rivesaltes, Bias ou Saint-Maurice l’Ardoise, des préfabriqués destinés à accueillir les harkis et leurs familles qui fuyaient l’Algérie après la proclamation de l’indépendance. A vocation provisoire, ce camp a accueilli plus de 100 familles de 1964 à 1985.

Le maire d’Arles, Patrick de Carolis, dévoilent la plaque posée sur le site de l’ancien camp de harkis à Mas-Thibert, avec Kader Guelfout, président de l’Arapa et Lahcène Boualam, l’un des fils du Bachaga Boualam. photo R. Boutillier/ville d’Arles.

Aujourd’hui, le site est géré par l’Arapa, Association des rapatriés et de leurs amis du Pays d’Arles. Autour de la stèle commémorative, deux oliviers ont été plantés il y a un an, le 25 septembre 2022. Symboles de paix, d’espoir et de justice, ils incarnent aussi l’intérêt que la ville d’Arles porte à la communauté harkie. Une plaque célébrant ce jour a été aussi dévoilée aujourd’hui.