Culture / Patrimoine, Personnalités
Le Festival du Dessin : le nouveau grand-rendez-vous met Sempé à l’honneur
Publié le
Culture / Patrimoine, Personnalités
Publié par Marie-Pierre Garrabos le
“J’aime le dessin plus que tout, j’aime sa fragilité et sa force” : l’artiste Lou Doillon, qui a révélé ses talents de dessinatrice alors qu’elle était déjà célèbre pour une carrière dans la musique, s’est montrée enthousiaste lors de l’ouverture officielle de la 2ème édition du Festival du Dessin, le 20 avril, à l’hôtel de ville. “Et je sens qu’ici, l’amour du dessin est partagé” a ajouté celle qui en est, cette année, la présidente d’honneur. Le maire d’Arles, Patrick de Carolis lui a donné raison, en soulignant que “ce n’était pas un hasard si ce festival, le premier au monde exclusivement consacré au dessin, était né à Arles, comme les Rencontres de la photographie avant lui, tant la ville était un livre d’images à ciel ouvert.”
Guidés par Vera Michalski et Frédéric Pajak, respectivement présidente et directeur artistique du Festival, les élus ont découvert quelques-unes des 45 expositions qui composent cette 2ème édition. A commencer par l’exposition-phare, consacrée à Tomi Ungerer et qui révèle une part méconnue de son oeuvre en France, ses dessins politiques et satiriques au Museon Arlaten. Véritable “feu d’artifice de styles, de formats, associant les auteurs célèbres et inconnus, les anciens et modernes” selon les mots de Frédéric Pajak, le festival se déploie dans 11 lieux arlésiens, sites patrimoniaux, musées et fondations.
Les oeuvres d’Henri Michaux à la fondation Lee Ufan, le travail de Goscinny dessinateur (son premier métier avant qu’il ne devienne le scénariste d’ Astérix connu dans le monde entier) à l’espace Van Gogh, les paysages de Michel Houssin, Philippe Ségéral et Jean-Luc Favéro à l’Archevêché, les délicats insectes à l’aquarelle de Pierre Faure à la salle Henri-Comte, le regard acerbe de Kiki Picasso sur la société et la délicatesse des dessins d’Antoine Capitani à la fondation Manuel Rivera-Ortiz… Les inspirations, les colères des artistes réveillent toute la palette de nos émotions.
Mandy Graillon, conseillère départementale, a rappelé que la première édition du festival avait suscité l’adhésion du public puisqu’elle avait accueillie plus de 60 000 visiteurs. La richesse de cette deuxième édition permet d’espérer un succès similaire.