La préfète de police des Bouches-du-Rhône salue le travail mené à Arles pour renforcer la sécurité

Publié par Marie-Pierre Garrabos le


Le commissaire d’Arles, François Toulouse, explique à la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri, et à Mandy Graillon, adjointe au maire, la situation dans le quartier de Barriol. photo R. Boutillier/ville d’Arles.

« Continuer le travail de pilonnage contre le trafic de drogue » : Frédérique Camilleri, préfète de police des Bouches-du-Rhône, en visite le 24 janvier 2024 dans le quartier de Barriol, a réaffirmé sa détermination et salué le travail des forces de police menées à Arles et notamment dans ce quartier, le plus touché par le trafic de stupéfiants. Elle était accompagnée de la sous-préfète d’Arles, Cécile Lenglet, et des élus Mandy Graillon, deuxième adjointe au Maire chargée notamment de la sécurité et d’e’Erick Souque, adjoint au Maire délégué au quartier et à la politique de la Ville. Alors que la Préfète est allée à la rencontre des habitants, des enfants, des jeunes, le commissaire divisionnaire François Toulouse, chef du district d’Arles, a présenté le travail de ses hommes dans le quartier.

L’augmentation des contrôles et des interventions (3 opérations en moyenne par semaine en 2023) permettent de réduire l’intensité des trafics et gênent l’organisation des dealers. « Nous avons pu rouvrir le centre social à la rentrée, confirme Erick Souque, et nous projetons pour bientôt d’augmenter les horaires d’ouverture des centres sociaux d’Arles jusqu’à 19h30, ce qui répond à la demande des plus jeunes d’avoir des activités et un lieu où se retrouver. » Dans l’optique d’améliorer le quotidien des habitants et de renforcer leur sécurité, Mandy Graillon a rappelé le projet de rénovation du quartier avec le soutien de l’ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine) qui devrait voir le jour d’ici 5 ans : « il prévoit notamment de supprimer le centre commercial qui est un point de deal et de répartir les commerces en bas des immeubles. Il comprend aussi la destruction d’une tour qui constitue aujourd’hui une cache pour les trafiquants.« 

Reconnaissant l’efficacité de ce travail de terrain et d’enquête mené par les forces de police, Frédérique Camilleri a alors annoncé la mise en place d’un nouveau type de patrouille dans le quartier, qui existe déjà à Marseille dont ses quartiers les plus sensibles : « c’est une police de contact, des agents à pieds, qui se rendent dans chaque commerce et se montrent disponibles. »

Une baisse de 12,08 % de la délinquance.

Le maire d’Arles, Patrick de Carolis, anime la réunion plénière du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, une structure qu’il a voulu réactiver dès 2020. photo R. Boutillier/ville d’Arles.

Au cours de cette journée arlésienne, Frédérique Camilleri a également participé à l’assemblée plénière du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CLSPDR), qui réunit les principaux acteurs de la sécurité publique (forces de police, de gendarmerie, procureur de la République, police municipale…). Elle y a annoncé une baisse de 12,08% de la délinquance à Arles pour 2023 par rapport à 2022, avec 3910 faits contre 4447. De plus, le nombre de personnes écrouées est en hausse de 50%. Selon le maire d’Arles, Patrick de Carolis, ce bon résultat est le fruit de « l’excellence des relations entres les services de police nationale, de gendarmerie et de la police municipale. J’y vois les effets de la politique mise en oeuvre depuis trois ans, confortée par le contrat de sécurité intégrée signé dès 2021 avec l’Etat. Ces chiffres nous encouragent et nous invitent à ne pas relâcher nos efforts, notamment contre les violences intra-familiales et contre les trafics de drogue qui grangrènent nos quartiers comme partout en France. »

La police municipale agit pour la sécurité des Arlésiens.

La préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri, remet leurs écussons aux nouveaux policiers municipaux, avec Mandy Graillon, adjointe au maire chargée de la sécurité. photo R. Boutillier/ville d’Arles.

Lors de la visite du quartier de Barriol comme au cours de la réunion du CLSPDR, le rôle que joue la police municipale dans la sécurité des Arlésiens a été mis en avant. Cette importance a été soulignée lors de la cérémonie qui s’est déroulée, dans la salle des pas-perdus de l’hôtel de ville : la préfète de police des Bouches-du-Rhône, le maire d’Arles, Patrick de Carolis et Mandy Graillon, son adjointe chargée de la sécurité, ont remis leurs écussons à 20 nouveaux agents de la Police municipale,14 policiers, 4 agents de surveillance de la voie publique (ASVP) et 2 garde-champêtres. Le moment solennel a été aussi l’occasion de rappeler les actions entreprises pour assurer la sécurité des Arlésiens : l’augmentation des effectifs de la police municipale (soit aujourd’hui 57 agents contre 12 en 2020), la nomination d’un directeur de la sécurité, de la prévention et de la règlementation, la création d’un hôtel de police municipale, l’extension du réseau de video-protection jusque dans les villages avec un budget multiplié par trois. La réactivation du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CLSPDR) et le renforcement de la coordination entre les différentes forces de sécurité (police nationale, gendarmerie, police municipale) viennent enrichir ce dispositif. « Au-delà de ces actions directes pour la sécurité, la prévention est un sujet majeur pour nous, ajoute Mandy Graillon. C’est pourquoi nous avons mis en place différents outils comme la cellule éducation, la cellule radicalisation, les cellules de veille et de proximité et la commission prévention-éducation au sein du CLSPDR.«