Festival du dessin Off : Bruno Heitz croque avec brio ses rencontres arlésiennes

A 18 ans, Bruno Heitz a quitté sa banlieue parisienne à vélo avec l’idée de rejoindre l’Italie. Il a fait une halte à Arles en espérant voir des Van-Gogh, n’a finalement trouvé aucun tableau mais a été si bien accueilli qu’il n’est jamais reparti. Ses 50 ans de vie arlésienne, le dessinateur les retrace avec des anecdotes contées et illustrées, croquant ainsi avec humour et poésie les rencontres qui l’ont marqué. Une galerie de portraits savoureuse au bout de la plume et du crayon intitulée “Je me souviens des Arlésiens”, à découvrir jusqu’au 11 mai à la galerie “Aux docks d’Arles”, dans le cadre du Off du Festival du dessin.

“C’est un peu une autobiographie en creux à travers des Arlésiens qui m’ont accueilli, formé, aidé ou tout simplement fait rire” explique Bruno Heitz, auteur prolifique et maintes fois primé de BD pour enfants. On y croise ainsi Lucien Clergue, dont il fut l’assistant, l’historien Jean-Maurice Rouquette ou le tailleur Cézar, mais aussi des personnages plus anonymes qu’il dépeint avec talent : un garagiste à l’humeur changeante, un ancien torero uruguayen échoué au bord du Rhône, un brancardier musicien ou un duo de fêtards invétérés de la place du Forum. Sous leur histoire, Bruno Heitz a dessiné leur silhouette et au-dessus, le lieu de leur rencontre. Son exposition se dévore comme un livre. Elle en deviendra d’ailleurs bientôt un.

“Je me souviens des Arlésiens”, à voir jusqu’au 11 mai à la galerie “Aux docks d’Arles” le lundi de 15h à 18h et du mardi au dimanche de 11h à 13h et de 15h à 18h. Vernissage le mercredi 30 avril à 18h30.