Carole Martinez : “La Camargue offre des paysages très inspirants”

Pourquoi avoir situé « Dors ton sommeil de brute », votre livre sorti en septembre dernier, en Camargue ?

Je connais la « petite Camargue » car, enfant, je passais des vacances chez mes grands-parents à Marsillargues. Mais curieusement, il a fallu que je reçoive l’invitation pour la résidence d’écriture de la médiathèque d’Arles pour avoir comme une illumination : c’était là que j’allais situer le roman que je venais à peine de commencer. C’est un endroit où tout se mélange : le ciel tombe sur la terre, sur l’eau et cela constituait le cadre idéal pour l’histoire que je voulais raconter. C’est un paysage très particulier, très onirique qui permet aussi de « décoller du réel » : on est dans le réalisme magique ! Mais finalement, c’est un lieu qui es peu utilisé dans la fiction et qui suscite la curiosité des lecteurs. Et moi, j’ai adoré écrire ce livre !

En 2021, vous avez été l’une des premières auteures invitées de la résidence d’écriture proposée par la médiathèque d’Arles. Comment cela s’est-il passé ?

C’était particulier car c’était encore le Covid mais j’ai adoré ! Je voulais rencontrer ceux qui font la Camargue, des manadiers, des raseteurs et j’ai eu un accueil formidable partout. J’ai consacré la nouvelle publiée par la ville d’Arles (intitulée « Un taureau dans la poitrine », ndlr) à cet univers et quand je l’ai présenté, un an après, à la médiathèque, les échanges ont été encore riches. Je suis très contente de participer à Arles se livre en février et peut-être que je reviendrai, plus tard, car la Camargue est un lieu très inspirant.