Pour le grand Arles

Tribune des élus de la majorité

Une nouvelle année commence :

je souhaite qu’elle soit heureuse pour vous et vos proches. Je souhaite aussi sincèrement qu’ensemble, nous trouvions nos bonheurs dans notre ville qui nous est tellement chère.

Alors j’entends souvent, lors de mes rencontres, une grande attente. Je la comprends, et nous mettons toute notre énergie pour y répondre.

Pendant les premières années du mandat, il nous a fallu mener à bien trois missions :

  • Redonner confiance aux agents municipaux, dans leurs fonctions et leur environnement ;
  • Réparer la ville, depuis les trottoirs, jusqu’à nos rues, nos bâtiments communaux, nos écoles, nos gymnases parfois laissés dans un état indigne… ;
  • Et enfin, dans le même temps, construire les projets qui vont dessiner l’avenir d’Arles.

Ce travail commence à porter ses fruits, et je prendrai deux exemples : celui de la sécurité tout d’abord, car si nous n’avions pas démontré notre volonté d’améliorer la sécurité des Arlésiens en triplant les effectifs de policiers municipaux et en élargissant le réseau de caméras de vidéoprotection, jamais l’Etat n’aurait signé avec nous un contrat de sécurité intégré qui a permis des renforts de policiers nationaux.

L’autre exemple est celui du désert médical. Nous avons signé un contrat avec l’Agence Régionale de Santé pour que les nouveaux médecins qui s’installent à Arles, bénéficient des mêmes droits et avantages que les communes voisines. Sans notre volonté, nous n’aurions jamais pu signer ce contrat.

Ce travail commence aussi à porter ses fruits au niveau de nos partenaires, qu’ils soient financiers ou institutionnels : leur confiance en la ville d’Arles revient. On ne vient pas à l’aide d’une ville qui se meurt, d’une ville abandonnée, décousue, fracturée s’il n’y a pas une volonté politique pour porter des projets. Je parlais de confiance : celle du Département est intacte et essentielle ; celle de la Région Sud s’est matérialisée par son plan « Nos Territoires d’Abord » pour 19,8 millions d’€ ; et enfin celle de l’Etat avec le nouveau contrat Cœur de Ville.

Toutes ces éléments nous rendent confiant en l’avenir. Mais cela prend du temps : on ne répare pas en trois ans, ce qui a été oublié pendant de nombreuses années. Et en cela, 2024 sera une nouvelle année de travail pour aboutir à de nombreux projets, sur l’ensemble de notre commune : la rénovation de l’avenue Victor Hugo et de la Cavalerie, l’aménagement d’un parking à l’ancienne caserne des pompiers, le lancement du futur quartier des Minimes, et d’un appel à projet pour l’aménagement du site de la gare maritime, la construction de 3 city-stades à Salin, Raphèle et Moulès, ainsi qu’une aire de jeu à Pont de Crau, la poursuite du plan voirie, le lancement du grand plan propreté…

Vous le voyez, la dynamique est bien lancée : Arles, de son centre-ville jusqu’à son village le plus éloigné, se répare, s’anime et se construit un avenir.

Bonne et heureuse année à toutes et à tous.

Vivre avec nos aînés est une chance

Lorsque le maire d’Arles Patrick de Carolis m’a confié les délégations de l’action sociale, de la politique de la ville, de la solidarité, du quartier de Barriol et celle des seniors, j’ai été surpris de constater à propos de nos aînés, que la « Semaine Bleue » (événement national qui leur est dédié), ne comptait qu’une seule et unique journée.

Il était évident qu’on ne pouvait se satisfaire de cela, dans notre ville d’Arles qui compte 31% de sa population âgée de plus de 60 ans.

Avec les équipes du Pôle Seniors dont je salue l’engagement tout comme celui des agents du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), nous avons eu à cœur de réaliser un vrai rendez-vous, digne de nos aînés.  C’est ainsi qu’en 2023, la « Semaine Bleue » à Arles a compté… onze jours, avec une programmation variée et nourrie : nos 2èmes Olympiades, à Barriol ont connu un vif succès, réunissant les usagers de nos clubs et résidents d’Ehpad, avec des épreuves adaptées et une belle participation de la jeunesse arlésienne et/ou issue du service civique.

J’en suis heureux car cela est le reflet de notre engagement, tout au long de l’année et dans la volonté constante de mixité sociale et intergénérationnelle. En outre et dans le souci de répondre aux attentes et aux besoins des plus vulnérables et nous avons mis en place plusieurs dispositifs :

  • le restaurant Morizot propose des repas équilibrés et un accueil sans réservation, afin de combattre l’isolement et travailler sur la santé,
  • la télésurveillance, le portage des repas à domicile et le service de soins infirmiers à domicile également, répondent aux mêmes exigences,
  • enfin, nous avons mis en place une nouvelle « Unité Prévention et Proximité » qui entretient un lien par téléphone et par des visites au domicile des plus isolés.

Je le redis : l’avancée en âge a des répercussions sur la santé et s’assurer de la santé, notamment par la prévention, participe de ce que l’on nomme « le bien vieillir ». C’est notre devoir.

Le sociologue Pierre Bourdieu disait (que) « l‘âge est une donnée biologique et socialement manipulée et manipulable » et que « les divisions entre les âges sont arbitraires ». Une réflexion que nous partageons tous au sein de l’équipe municipale, conscients que les frontières entre les âges sont profondément évolutives, dépendantes de la biologie et de l’environnement social.

Nos équipes doivent relever de nouveaux défis et s’adapter à l’évolution des besoins et aspirations des « nouveaux seniors », de façon transversale au sein de tous les pôles du CCAS, mais aussi avec les usagers, les professionnels de santé et les nombreux partenaires associatifs.

Comme nous nous y sommes engagés, nous poursuivrons cette politique, afin de permettre à nos aînés de rester cette composante dynamique de la vie locale et une richesse pour notre société.

  • Guy Rouvière

Mon quartier, Griffeuille

C’était le 1er juillet 1979 : je me souviens de ce jour-là, il y a 44 ans puisque je m’installais avec ma famille, à Griffeuille.

A ce moment-là, nous étions majoritairement des artisans, des commerçants, des élus locaux et c’était très bien perçu d’habiter à Griffeuille : nous nous connaissions tous, nos enfants jouaient dans la rue, c’était vraiment un quartier formidable où il y avait des fêtes, des animations…

D’ailleurs, je dois saluer le travail du Comité d’intérêt de quartier qui s’est toujours démené pour faciliter la vie de tous depuis sa création.

Au fil des années, la situation s’est dégradée : je ne veux jeter la pierre à personne, mais l’entretien n’était plus au rendez-vous, les immeubles se sont abimés, les travaux n’ont pas toujours été faits correctement. Et surtout, la vie a disparu dans mon quartier en une dizaine d’années.

Certes, certains habitants continuent d’entretenir leur immeuble, leurs appartements. Mais je crois que beaucoup ont baissé les bras, notamment face à l’insécurité grandissante contre laquelle la municipalité tente de lutter, mais c’est surtout le devoir de l’Etat que de nous aider à éradiquer ce fléau qu’est le trafic de drogue. Nous le sollicitons sans cesse pour que, en prenant compte de nos propres efforts comme l’embauche de 32 policiers municipaux et grâce au Contrat de sécurité intégré, il vienne libérer le quartier de ces trafiquants.

Comme la majeure partie des habitants de Griffeuille que je connais puisque j’en suis l’élu et sans doute l’un des plus anciens habitants, le projet présenté par Sophie Aspord, présidente de la Sempa, me rends plein d’espoir depuis l’annonce d’un investissement de 20 millions d’euros  par le nouveau bailleur Vilogia!

La Sempa n’a plus les moyens de financer ces investissements qui touchent aussi bien le cadre de vie que l’intérieur des batiments : je salue le travail de Sophie Aspord qui a cherché le bon investisseur pour construire un vrai projet.

Ce quartier a besoin de retrouver la vie, les appartements ont besoin d’être adaptés aux nouvelles normes, les familles ont besoin de retrouver plaisir à vivre chez eux et à entretenir leurs locaux.

Même si je ne partage pas ce comportement, je peux comprendre que certains habitants ont eu un sentiment d’abandon. Cela n’incite guère à continuer à se donner du mal pour son immeuble dans ces conditions, cela ajoute au sentiment de misère sociale et à la colère. Et cela ne donne pas d’espoirs aux jeunes.

Mais j’ai bon espoir : j’ai pris acte des engagements de Vilogia, j’ai pris acte de l’attente de tous les habitants, je dis bien tous. J’ai confiance dans le travail conduit par le maire et l’équipe municipale, pour que Griffeuille revive, qu’il redevienne un quartier où l’on se parle, on se sent en sécurité, on se sent respectés.

Comme dit le maire, c’est un investissement historique pour les 860 familles qui vivent ici et en tant qu’élu du quartier, je suivrai ce dossier, avec les habitants, pas à pas.

Pour mon quartier. Pour Griffeuille.

  • Jean-Michel Jalabert

2020-2023 : 3 ans de travail !

Voilà maintenant trois ans que nous avons repris la gestion de la commune à la suite d’une élection qui a fait naitre de grands espoirs et de nombreuses attentes. Nous avions tous conscience de l’immensité du défi qui nous attendait.

Le défi d’arriver après 19 années d’un même système.
Le défi de relever une ville parmi les plus surendettée de France, où s’ajoutait une dette cachée : écoles non entretenues, voirie dégradée, gymnases et stades à l’abandon, cimetières saturés, etc.
Le défi d’un territoire confronté à un taux de chômage et de pauvreté largement supérieurs à la moyenne nationale.
Le défi de réformer et moderniser une organisation municipale grippée, pour qu’elle soit plusefficace et respectée.
Si à cela on ajoute les crises sanitaires et énergétiques qui ont fait perdre lors des deux premières années de mandat près de 12 millions d’euros à notre commune, oui le challenge n’était pas aisé mais il était la raison de notre engagement. Celui d’arrêter cette spirale, ce déclin continuel de notre ville.

Dans ce contexte, nous tenons bon, gardons le cap et respectons les engagements pris :
pas d’augmentation du taux des impôts locaux, baisse substantielle de la dette, augmentation significative des investissements (environ 40% de plus comparé à la mandature précédente), prise en compte des besoins de nos quartiers et villages avec comme principe que pour chaque euro mobilisé en centre-ville, 10 € sont investis dans le Grand Arles.

Vous le voyez, malgré un contexte national et international complexe et de fortes résistances au changement, nous avançons de façon responsable et résolument engagée pour Arles et les Arlésiens.

Je suis convaincu qu’à force de labourer et de semer, nous en récolterons les fruits. Les premiers résultats sont déjà là.

En effet, en plus du lancement de nos trois grands plans (voirie, lumière et école) dotés de sommes inédites, de grands projets structurants pour l’avenir de notre territoire ont été menés ces trois dernières années :

La construction de l’hôtel de police municipal ultra moderne, et le triplement de ses effectifs ; les nombreuses rénovations de routes (déjà 50km depuis 2020) et d’aménagement du centre-ville ; le travail de désaisonnalisation qui est engagé, avec comme dernier exemple la création du Festival du Dessin ; le lancement de l’appel à projet sur le site de l’ancien collège Mistral qui accueillera bientôt une maison de santé, des logements et plus de 500m2 pour nos associations ; l’appel à projet pour faire des Minimes, un nouveau quartier de l’image, génératrice d’activité économique, d’emplois et de formation ;l’avenir de nos quartiers avec la réactivation du dossier ANRU de Barriol, laissé à l’abandon par l’équipe précédente, et la rénovation à partir de 2024 des logements SEMPA à Griffeuille grâce à la reprise du bailleur Vilogia ; le site des papeteries, qui en lien avec ACCM, deviendra un pôle d’activité économique et culturelle ; et enfin les investissements dans les installations communales, notamment sportives. 2023 sera d’ailleurs une année historique avec plus de 1,5 millions d’€ mobilisés pour le sport (première phase de rénovation de Fournier, sécurisation de Mauget et Louis Brun, création de city-stades…).

Alors si tous ces projets prouvent qu’une dynamique s’est enclenchée sur notre territoire, nous avons toutefois conscience des efforts qui nous restent à produire pour hisser notre commune à sa juste hauteur. Comme pour ces 3 dernières années, nous consacrerons les trois prochaines au travail acharné toujours guidé par servir l’intérêt de la Ville et les Arlésiens.