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Vide-caves : les jeunes de Griffeuille ont pris les choses en main

Publié par saries le


9h du matin, un 28 octobre, avenue Winston-Churchill. Tous vêtus de combinaisons blanches, masqués et gantés, chaussures de sécurité aux pieds, une dizaine de jeunes est à pied d’œuvre. L’ambiance est chaleureuse, mais la tâche rude : depuis le début de la semaine, ils procèdent à un vide-caves minutieux.

Ce travail bénévole est un partenariat entre la Sampa et l’association Jeunesse de Griffeuille. D’ailleurs, Sophie Aspord adjointe au maire et présidente de la Sampa et Hicham Abirouche président de Jeunesse de Griffeuille sont là, pour accueillir le maire venu découvrir ce travail.

« Nous avons décidé de cette opération, pour dégager les espaces communs. Ce qui est entassé peut être dangereux sans compter le problème d’hygiène et de propreté que cela peut poser . Nous aurions pu le faire faire par une entreprise privée, mais nous avons préféré soutenir ces jeunes qui donnent une image forte du quartier et nous leur avons fourni les combinaisons, les gels désinfectants, les chaussures etc » explique Sophie Aspord, aux côtés de Sonia Echaiti, conseillère municipale, en charge de l’ Habitat et des quartiers de Pont de Crau, Griffeuille et Trébon.

Le projet a été soigneusement monté : des affiches ont été posées pour prier les locataires de bien vouloir sortir les encombrants, notamment de leurs caves ; dans la foulée, la communauté d’agglomération a installé des bennes qui se remplissent en un clin d’œil. Mais, «les jeunes vont aussi à la rencontre de personnes âgées qui ont besoin de se débarrasser d’un meuble, mais ne peuvent pas le faire. C’est un lien, un lien de plus qui se crée », ajoute Sophie Aspord.

La Sampa ne compte pas s’arrêter là : si elle apporte une subvention de 5 000€ grâce à ce travail, à l’association Jeunesse de Griffeuille pour soutenir ses activités, « nous envisageons aussi, de créer un parcours santé. Mais là-aussi, nous ne le ferons pas seuls mais ensemble, avec les jeunes et les habitants du quartier. Nous travaillons aussi à la redynamisation du commerce dans le quartier. »

Pendant ce temps, le travail avance bon train. Motivés, les jeunes font des aller-retours chargés d’objets, de fauteuils, vieux refrigérateurs et autres « oublis » des caves. « C’est bien qu’il fasse beau. Comme ça, les gens voient que c’est nous qui faisons le travail. Peut-être ils feront plus attention après. C’est le but. Et là, c’est encore mieux : ils voient que M.le maire lui-même vient voir qu’on s’occupe de notre quartier !  » souligne l’un d’eux. Soutenus dans leurs projets personnels, ils se plient avec bonne volonté aux horaires et aux contraintes de sécurité : « C’est normal. On doit être exemplaires ».