Raphèle : la coupe de platanes malades, une douloureuse nécessité

L’opération menée par le Département des Bouches-du-Rhône sur la route de Raphèle est le seul moyen de lutter contre la prolifération du chancre coloré et de prévenir les chutes d’arbres sur la chaussée.

Voir disparaître des arbres plantés sous Napoléon ne laisse personne indifférent. Mais l’opération d’abattage de platanes menée par le Département sur la route de Raphèle (D453) est hélas une nécessité pour éviter d’une part le risque de chute des arbres touchés par le chancre coloré, et d’autre part la prolifération de cette maladie incurable capable de détruire en quelques mois les troncs les plus vigoureux.

Depuis 2017 et l’arrivée de ce champignon dans la région d’Arles, 10% des 2500 platanes qui bordent la route entre Pont-de-Crau et Moulès ont dû être coupés. Le chancre coloré continue de progresser et a été détecté sur d’autres arbres, notamment à l’entrée de Raphèle. C’est donc sur ce secteur que le Département a lancé lundi 5 décembre 2022, via l’entreprise Provence Environnement, une nouvelle campagne d’abattage de 57 platanes. « C’est le seul moyen de lutter contre ce fléau, explique Jacky Boyer, responsable de l’entretien et de l’exploitation des routes départementales du Pays d’Arles. Tous les outils sont désinfectés et le bois est brûlé selon un protocole strict pour tenter d’endiguer sa propagation. »

Pour chaque arbre abattu, le Département en replante un. « Mais pas de platanes, trop exposés au chancre coloré, et pas au même endroit, car la règlementation interdit, pour des questions de sécurité routière, de planter un nouvel arbre à moins de cinq mètres de la chaussée » précise Jacky Boyer. Ce sont donc généralement des oliviers ou des chênes verts qui repeuplent les alentours.

Une circulation alternée est mise en place à l’entrée de Raphèle du lundi au vendredi de 8h à 17h le temps de l’opération d’abattage qui doit durer environ un mois

Toutes les photos de l’opération d’abattage