Ouverture de la 54ème édition des Rencontres de la photographie, ce « sismographe du monde »

La 54ème édition des Rencontres de la photographie a été inaugurée ce lundi 3 juillet 2023 par l’équipe du Festival et les élus, à travers la visite de quelques-unes des 45 expositions présentées jusqu’à la fin du mois de septembre.

Au jardin d’été, les portraits de ceux que la photographe Yohanne Lamoulère a croisé au fil d’un périple sur le Rhône, s’affichent en grand. La première invitation au voyage de la 54ème édition des Rencontres de la photographie offre « l’immédiateté des images » : parce qu’elles sont installées dans ce jardin municipal, elles sont accessibles à tous, gratuitement, sans ticket d’entrée et certaines d’entre elles ont été prises à quelques kilomètres, à Port-Saint-Louis du Rhône, ou plus près de nous encore. Comme ce travail de Yohanne Lamoulère, plusieurs expositions, « Insolare » au cloître Saint-Trophime, « Lumières des Saintes » au Museon Arlaten, « Ici Près » à Monoprix mais aussi « Agnès Varda, la Pointe courte des photographies au film » prennent racine dans notre territoire, se penchent sur des pages de son histoire, présentent les défis qu’il doit relever, en montrent les facettes. « La Camargue, le centre patrimonial, les rives du Rhône… Cette édition met en valeur l’intimité de la photo avec Arles » a relevé Patrick de Carolis, le maire d’Arles. « Mais cette année, en évoquant le cinéma, à travers plusieurs expositions, le festival révèle aussi ces liens forts que notre ville entretient avec le cinéma, et plus largement les images animées. »

Explorateur de notre territoire ou des contrées les plus lointaines, le festival est « un sismographe de notre temps et se fait l’écho de l’état de conscience du monde » ont rappelé Christoph Wiesner et Hubert Védrine, respectivement directeur et président du festival. Aussi, les pérégrinations de Saul Leiter (décédé en 2013), dans New-York, la jeune photographie des pays du nord de l’Europe, le travail de Roberto Huercaya en forêt amazonienne, la Palestine, l’Iran, composent ce panorama du monde sur lequel les artistes posent leur regard et invitent à la rencontre. L’une des plus surprenantes se fait aux Cryptoportiques, investis pour la première fois par le festival. Dans les entrailles d’Arles, la photographe Juliette Agnel dévoile ses images prises dans la grotte d’Arcy-sur-Cure. Une troublante et poétique mise en abîme.

Arles 2023, les Rencontres de la photographie. L’accès aux expositions est gratuit pour les Arlésiens, sur présentation d’un pass à se procurer au bureau des Rencontres.