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La Ville lance le chantier de restauration de l’obélisque
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Culture / Patrimoine, Urbanisme / Travaux
Publié par Emmanuelle Laurent le
Situé sous les gradins de l’aile nord-est, un escalier permet de descendre au point le plus bas de l’amphithéâtre construit au premier siècle de notre ère : ici, deux galeries souterraines ponctuées d’une dizaine d’alcôves (où se trouvaient sans doute les bêtes sauvages destinées au spectacle antique) étaient jusqu’ici inaccessibles au public. Les galeries desservaient au premier siècle de notre ère une série de pièces telles qu’une infirmerie ou une morgue.
Deux mètres sous la piste
Aujourd’hui, la piste est redescendue au même niveau que ces coulisses, alors qu’elle était située deux mètres plus haut à l’antiquité et reposait sur un plancher soutenu par des piliers. Ainsi, lorsqu’ils émergeaient des coulisses, gladiateurs et bêtes sauvages semblaient surgir des entrailles des arènes, suscitant la surprise et l’émoi du public. Ces coulisses antiques ont conservé leur fonction originelle et constituent des espaces de circulation technique et de stockage pour les spectacles taurins, la chapelle offrant un espace de recueillement pour les toreros. Lors des bombardements de 1944, ils ont servi de refuge à la population.
Circuit immersif
Dans le cadre de sa politique de développement de l’attractivité de ses monuments menée depuis 2020, la Ville a décidé d’ajouter au parcours de visite ces coulisses qui seront dans quelques mois aménagés pour permettre l’accueil du public et scénographiés pour se plonger dans l’atmosphère de l’antiquité. Depuis le mois de janvier, un chantier de restauration s’active pour restaurer les voûtes et maçonneries antiques, assainir les lieux soumis aux infiltrations d’eau de pluie, remplacer les pierres qui doivent l’être, installer un réseau électrique et des gardes corps. 20 lampes en forme de torche jalonneront le parcours et un éclairage de mise en valeur des alcôves et de la chapelle sera installé. L’escalier sera élargi pour répondre aux normes d’accueil du public. Un sable stabilisé à la chaux sera installé sur le parcours et un béton désactivé sur la zone accessible aux chevaux. D’un montant de 348 800 € HT, ces travaux sont pris en charge à 70% par l’Etat et 25% par le département, le reste relevant de la Ville.
Si des visites guidées pourront être organisées dès la fin de travaux, les visites individuelles seront possibles après la mise en place d’une signalétique adaptée.
Un million d’euros pour le patrimoine
“En 2025, près d’un million d’euros sera consacré à la restauration du patrimoine arlésien” précise Sophie Aspord, adjointe au patrimoine et à l’urbanisme. Après les tours de la Cavalerie, la fontaine Pichot, l’Obélisque, 2025 verra la restauration du mur nord du théâtre antique, des sculptures du portail et du cloître de Saint- Trophime, du rempart rue de la Roque et des travaux d’urgence à l’église des Frères-Prêcheurs, pour améliorer la toiture et les voûtes fragilisées par les infiltrations, puis d’assainissement en 2026 afin de protéger durablement l’édifice. Un audit du patrimoine, en cours, permettra de planifier l’entretien et d’éviter ce type de travaux d’urgence à l’avenir.