L’école Emile-Loubet a fêté ses 50 ans

L’une est blanche, tout en rondeur, et se cache dans la proche campagne arlésienne. L’autre est rectangulaire et se distingue en plein centre-ville par sa couleur ocre. La Villa Benkemoun et l’école Emile-Loubet ont pourtant deux choses en commun : leur âge et leur architecte. Brigitte Benkemoun, propriétaire de la maison éponyme, y a vu deux bonnes raisons de célébrer en même temps le cinquantenaire des deux bâtiments. C’était vendredi 20 septembre 2024, avec pour invités les élèves et leurs parents. Les enfants ont joué, chanté, dit leur attachement à leur établissement, exposé leur travail sur son histoire et sur celle de la Villa Benkemoun, toutes deux imaginées par l’architecte Emile Sala.

“On a remarqué que notre école, comme la Villa, avait beaucoup de fenêtres” nous a glissé Elias, qui a visité la Ville Benkemoun avec sa classe. Bien vu. “On retrouve dans les deux cas ce travail sur les ouvertures, asymétriques, parfois verticales” détaille Isabelle Sala, fille de l’architecte. Et Olivier Renne, fils de l’auteur de la fresque qui orne la façade, de préciser que “la Villa Benkemoun aussi était ocre à l’origine. Une couleur qui évoque le Maghreb, Menton, le Colorado provençal.” A Emile-Loubet, c’est la fonctionnalité de l’école que met en avant la directrice, Muriel Attache. “Toutes les classes sont rassemblées et la circulation est fluide” souligne-t-elle. “Elle n’a pas changé, note Marie, ancienne élève dont le fils est aujourd’hui en CM2. On s’y sentait bien à l’époque, et nos enfants s’y sentent bien aujourd’hui.”