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Plus qu’un camion, c’est une machine à remonter le temps qui s’est installée ce lundi 17 mars sur le boulevard des Lices. Il transporte les Arlésiens cinq, dix, trente ans en arrière, quand l’odeur des confiseries d’Anna Romano chatouillait leurs papilles et que la gouaille de cette dame blonde égayait les abords du jardin d’été. Il emmène sa fille Ludivine Barjolin plus loin encore, quand à six ans à peine elle grimpait dans ce van un peu magique pour préparer des crêpes aux clients.
Aujourd’hui, elle y a repris sa place. Non plus à côté de sa maman, emportée en 2020 par le Covid, mais de son mari Vincent, ancien patron de la Cuisine de comptoir, une autre institution arlésienne qu’il a tenue pendant 22 ans. Une histoire de famille, donc. “Cela remonte même à mon arrière-arrière grand-père, qui était forain et confiseur” raconte Ludivine. Qui assure ainsi “La Relève”, tel qu’elle a baptisé ce nouveau food-truck, passé du blanc à l’époque d’Anna au noir aujourd’hui. Mais l’emplacement est le même, et les recettes aussi. Sa mère les avait consignées dans un carnet secret, que Ludivine garde jalousement.
On retrouve les crêpes, chichis et churros qui ont fait le succès de la “Maison Romano”. Vincent, lui, a créé la carte des sandwichs dans le même esprit que celui de la Cuisine de comptoir : des recettes simples, à base de produits frais. Et une touche de sauce antillaise, clin d’œil à sa belle-mère, amoureuse de la Guadeloupe. “Prendre la relève de maman, c’est beaucoup d’émotions : vous ne pouvez pas imaginer le nombre de témoignages d’affection que je reçois, confie Ludivine. Depuis qu’on a ouvert, j’en pleure tous les soirs.”