Éducation, Politique, Solidarité

La Ville accueille les travaux d’intérêts généraux

Publié par saries le


Substituts des peines de prison pour des délits mineurs, les TIG permettent aussi de faire les premiers pas vers l’insertion professionnelle. Neuf arlésiens placés sous main de justice seront à très court terme, accueillis dans les services municipaux de l’intendance et des bâtiments communaux.

Dans la plupart des cas, les premiers délits commis sont à la fois les premiers pas de certains jeunes dans la délinquance. C’est donc le moment pour la justice d’intervenir et, plutôt que de prononcer des peines de prison, la loi permet de condamner le prévenu à des peines d’intérêt général. En clair, il s’agit d’effectuer pendant une durée déterminée (de 30 à 400 heures), un travail non rémunéré au service d’une association ou d’une collectivité.

La Ville d’Arles a fait le choix de participer à ce travail de ré-insertion, parce que « si nous devons avoir une politique intransigeante sur la sécurité, nous devons aussi être capables de tendre la main » soulignait le maire, Patrick de Carolis, avant de signer avec Laurent Gumbau, Procureur de la République et David Lauréote, directeur départemental des Services Pénitentiaires de Probation et d’Insertion (SPIP), une convention qui permet à la Ville d’accueillir neuf arlésiens, au plus tôt.

De la médiathèque aux espaces verts

Originalité de la Ville d’Arles dans ce nouveau programme -une délibération avait été votée en 2019 sans être suivie d’effets-, c’est un poste de référent qui a été créé, afin de suivre au plus près les prévenus et faire le lien avec les services pénitentiaires.

Il a été confié à Abdenour Boutaleb, fondateur de l’AJS Boxing. Une première dans le Département, qui offre l’avantage de soulager les services du tutorat des jeunes délinquants et, par la personnalité d’Abdenour, de pouvoir enseigner règles et usages du monde du travail. Avec les services du SPIP, c’est un vrai travail de profilage qu’il va mener, pour proposer des peines socialisantes, constructives et qui puissent permettre aux jeunes gens sous main de justice, de (re)trouver les valeurs du travail et de la responsabilisation.

Car, les TIG qui à Arles n’excèderont pas une centaine d’heures, restent des condamnations. Ceux qui ne les effectuent pas correctement risquent des peines plus lourdes, pouvant aller jusqu’à des amendes de 3000 euros et de la prison. Mais, explique David Lauréote, 80% des condamnés les effectuent sans difficultés. Enfin, la Ville a décidé d’ouvrir ces TIG à des travaux certes dans les bâtiments communaux, les espaces verts ou encore l’intendance, mais aussi à la médiathèque, afin de permettre peut-être, de déclencher sinon des vocations, du moins de vrais ouvertures.