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Lucien Clergue et Alain Desvergnes : deux visionnaires, sans qui Arles ne serait pas la capitale de la photographie qu’elle est aujourd’hui, comme l’a souligné Patrick de Carolis, le maire d’Arles. Le 4 juillet 2022, alors que s’ouvrait la 53ème édition du festival Les Rencontres d’Arles, un hommage spécial leur a été rendu à l’Ecole nationale supérieure de la photographie, première école d’art nationale dédiée à la photographie qu’ils ont co-fondée en 1982 et que le second a dirigé.
Tour à tour, la présidente de l’Ecole, Régine Hatchondo, le maire d’Arles, Patrick de Carolis, Yolande Clergue, épouse de Lucien Clergue et la fille d’Alain Desvergnes, Gwenola Shenk Desvergnes, ont évoqué leur engagement, tandis que Michel Vauzelle, ancien député et maire d’Arles, premier président de l’Ecole, rappelait qu’en 1981, il était allé souffler l’idée à l’Elysée, au président de la République, François Mitterrand, de la création d’une école de la photographie en France et notamment à Arles, où Lucien Clergue faisait déjà vivre le festival des Rencontres.
Aujourd’hui, la bibliothèque de l’établissement (ouverte sur rendez-vous à tous les publics) porte le nom de Lucien Clergue, « qui en a constitué le socle » comme l’a rappelé Yolande, son épouse. Elle est née en 1959, à côté de la chambre noire et de l’atelier. C’était son luxe ! »
Dans le bel amphithéâtre qui porte le nom d’Alain Desvergnes, Gwenola Shenk Desvergnes a raconté comment « le sens de l’aventure » de son père l’avait mené à Arles en 1979. « Plus que de former des hommes et des femmes de l’image, il a fait du métier de photographe un métier reconnu par un diplôme d’Etat« . Il serait très fier de voir son école dans ce nouveau bâtiment. »
« Leurs noms sont indissociables de ce lieu, a conclu le maire d’Arles, Patrick de Carolis. « La ville doit beaucoup à la photographie et à ces deux visionnaires. »