Griffeuille : Vilogia à la rencontre des habitants

Dura lex sed lex : la loi est dure mais c’est la loi. Ainsi en va-t-il de la loi dite Elan (n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 ), qui exige que les organismes de logements sociaux doivent se regrouper au sein d’organismes de 12 000 logements.

Une loi qui concerne la SEMPA, société qui gère 1704 logements et dont la situation et le très lourd endettement, ne permet plus une gestion qui corresponde aux exigences sociales, environnementales et économiques. C’est donc Vilogia, société nationale qui rachète les parts de la Ville et va désormais présider aux destinées des logements ex-Sempa à Arles, Tarascon et Graveson.

Une réunion a donc eu lieu à Griffeuille où les habitants souffrent de problèmes d’insalubrité, propreté et malfaçons : aux côtés du maire, Sophie Aspord, adjointe déléguée à l’urbanisme et présidente de la Sempa, Guy Rouvière, conseiller municipal délégué au quartier, Cyrille Fauvel, directeur territorial Grand Sud de Vilogia a présenté le projet d’investissement de 20 millions d’euros, sur le quartier.

20 millions d’euros d’ici 2026

Le groupe Vilogia fondé il y a 12 ans, basé à Lille et qui possède deux directions à Nice et Marseille représente aujourd’hui 85 000 logements sur tout le territoire soit 160 000 personnes logées. Il affiche 682 M€ investis annuellement sur son patrimoine et s’est engagé à conserver les salariés de la Sempa.

Les travaux qui vont être réalisés à Griffeuille, selon un calendrier prévisionnel en grande partie établi en lien étroit avec la Sempa, portent sur trente-six mois : une concertation va être menée rapidement, avec les habitants du quartier et les élus, pour définir les priorités, remettre aux normes notamment climatiques, les batiments et s’adapter à ce quartier créé en 1965.

Cyrille Fauvel s’est engagé à ne pas répercuter le coût des travaux sur les loyers, lesquels suivront les augmentations annuelles ordinaires.

Enfin, une antenne va être créée à Arles, pour permettre aux habitants d’être en lien direct avec leur nouveau bailleur : à terme un numero d’appel unique leur sera proposé, de même qu’une application, un espace locataire sur le net et une astreinte des services, 24h/24.

« Ce quartier nous préoccupe, comme tous les quartiers. Nous voulions lui redonner de la vie, une qualité de vie. C’est une chance historique que ce partenaire-investisseur nous offre aujourd’hui » a insisté le maire, Patrcick de Carolis.

Face aux questions, portant notamment sur l’insécurité, il a martelé le rôle de l’Etat qui doit déployer des moyens pour lutter contre les trafics de drogue : « la réhabilitation de Griffueille marque le début de la reconquête de ce quartier ».