Culture / Patrimoine, Tradition

Défense de la corrida : Arles monte au créneau

Publié par Romain Vauzelle le


A chaque feria, Patrick de Carolis installe au balcon de son bureau de l’Hôtel de Ville une cape de torero. Le maire d’Arles défend la corrida et il l’a répété haut et fort à l’occasion du rassemblement organisé par « L’Union des Jeunes de Provence et du Languedoc pour la défense de nos traditions », samedi 10 septembre 2022, avant la corrida goyesque. « Aujourd’hui, c’est la corrida qui est visée, demain on s’attaquera à la course camarguaise puis on nous interdira de monter à cheval, et pourquoi pas, de porter le costume » a-t-il dit aux côtés de la Reine d’Arles Camille Hoteman et face à des centaines d’aficionados massés devant les arènes, soudés contre la proposition de loi du député Aymeric Caron visant à abolir la corrida.
« Imaginez-vous un jour la Camargue sans taureaux ? » a interrogé Patrick de Carolis, rappelant aussi que les ferias d’Arles rapportent chaque année 12M€ à la ville. « Je déteste qu’on attaque nos libertés. On ne demande pas l’exportation des corridas à Dunkerque mais qu’on nous laisse tranquilles » a enchaîné le président de la Région Renaud Muselier.
« Nous ne sommes pas des barbares, a conclu Thomas Pagnon, président de l’Union des jeunes de Provence. Les jeunesses du sud ne se laisserons pas dicter leur mode de vie, et nous appelons les députés de tout bord à se mobiliser pour défendre nos libertés et nos traditions. » La proposition de loi pour l’abolition de la corrida pourrait être soumise au vote de l’Assemblée nationale le 24 novembre prochain.