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Dans un courrier adressé, samedi 31 octobre à Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, le maire, Patrick de Carolis a demandé que soient autorisés à rester ouverts, les commerces de centre-ville. En voici la teneur.
« Dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire et par le décret 2010-1310 du 29 octobre 2020, la décision de fermer les commerces de proximité « non essentiels » a été prise par le Gouvernement.
Respectant les lois et règlements de notre République, je ne peux, en tant que maire m’y opposer. Cependant, je voudrais par la présente, attirer votre attention sur les effets de ces décisions sur ma commune d’Arles en particulier et la communauté d’agglomération (Arles Crau Camargue Montagnette), que j’ai l’honneur de présider. Aujourd’hui, les grandes et moyennes surfaces sont autorisées à proposer les mêmes articles que ceux que les commerces « non essentiels » proposent tous les jours de l’année, faisant vivre nos centres-villes.
Je relève qu’il y a là, une distorsion au principe de concurrence qui s’avère déloyale vis-à-vis de ces commerces essentiels au maintien de la vie et de nos économies locales. Ces mesures me semblent d’autant plus injustes, que nos commerçants observent un strict respect des règles sanitaires en vigueur et qu’à quelques semaines des fêtes de Noël, ils ont un besoin vital de survivre, après une année ô combien difficile.
Je voudrais également attirer votre attention sur le statut des libraires : la culture à mes yeux, est de première nécessité pour chacun. Elle nourrit la pensée de l’être humain autant qu’elle contribue à la rendre libre. Par ces temps où l’obscurantisme menace, quand musées et médiathèques, théâtres et cinémas sont fermés, il me semble dangereux pour notre pays, de priver ainsi chacun, de cette liberté fondamentale. Je crains également que les nombreuses maisons d’éditions que la ville d’Arles accueille, ne paient elles-aussi, le prix fort de ces mesures.
Je vous prie donc instamment de bien vouloir accorder à nos commerces de proximité, nos librairies, nos éditeurs, la possibilité d’ouvrir et de continuer à maintenir la vie dans nos villes et je ne doute pas un instant de leur vigilance pour respecter les impératifs sanitaires.
Il en va, Monsieur le ministre, de l’avenir de nos villes, de nos concitoyens, de nos enfants et je sais que vous aurez à cœur d’écouter la voix des maires de France qui sont au plus près de la vie quotidienne des Français.
Je vous remercie de l’attention que vous voudrez bien accordez à cette requête pressante et vous prie d’agréer, l’expression de ma haute considération.