Zekraoui, il n’y a pas photo

On a beau la connaître, savoir où et quand elle va se produire, la redouter ou l’adorer, l’ébullition de la ville le premier lundi de juillet surprend toujours. Par sa soudaineté, son ampleur, mais d’abord par ce bouillonnement insolite que créé le mélange d’un grand événement international, les Rencontres d’Arles, et d’un grand événement local, la Cocarde d’or. Quelle autre ville qu’Arles réunit deux univers a priori si distant ? Ils ne se heurtent pas, cohabitent harmonieusement, semblent même se nourrir l’un l’autre.

Les flashs des festivaliers crépitent devant la beauté des gardians et des Arlésiennes en costume, et les tribunes des arènes se garnissent d’un nouveau public. Mais pour cette 93e Cocarde d’or, lundi 7 juillet 2025, il n’y a pas eu photo : Youssef Zekraoui s’est imposé indiscutablement, dix ans après avoir inscrit pour la première fois son nom au palmarès de la plus prestigieuse des course camarguaise. Le prix du meilleur arlésien revient à Vincent Marignan, celui du meilleur taureau à Rincon de la manade Caillan. Joachim Cadenas, troisième et meilleur animateur, devra attendre l’été prochain pour tenter d’égaler le record de Christian Chomel et ses huit victoires.