Rafraichir le centre ancien : une équipe d’experts à la rencontre des Arlésiens

Comment concilier la préservation du patrimoine historique et l’architecture de centre ancien avec les nouveaux enjeux climatiques ? Pour trouver des réponses et des solutions très concrètes à cette question, une équipe d’architectes rencontre les habitants et parcourt la ville jusqu’au 23 juin.

La Ville d’Arles conduit une expérience pilote en partenariat avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) et la Maison de l’Architecture et de la Ville Paca (MAV), également en lien avec le festival Agir pour le Vivant. Jusqu’au 23 juin, une équipe d’experts en architecture, urbanisme, paysage va multiplier les rencontres et échanges avec la population arlésienne. Elle produira ses conclusions à l’automne.

Capteurs climatiques

Le cas d’Arles est emblématique : une ville au patrimoine exceptionnel, une ville minérale bien qu’à proximité de cours d’eau, mais une ville qui comme toutes en France subit déjà les effets d’un réchauffement climatique qui rend rues, places et monuments difficiles à découvrir en été. Après une première résidence en février, une équipe d’architectes est pour quinze jours à Arles, pour découvrir la ville, interroger les habitants, installer des capteurs climatiques et, après une nouvelle résidence cet été, proposer des solutions.

Arles, ville pilote pour la région et le bassin méditerranéen

Pour répondre aux questions comme celle de savoir comment rétablir l’air naturel des logements ou des boutiques pour éradiquer les blocs d’air conditionné, ou comment réintroduire végétation et circulation d’eau dans des secteurs denses, l’équipe d’architectes est accompagnée de botanistes, géographes, paysagistes, historiens… qui vont analyser à la fois les pratiques anciennes et les nouvelles perspectives. Un projet qui fait d’Arles une ville pilote, non seulement pour la région Paca, mais aussi pour l’ensemble du bassin méditerranéen, touché de plein fouet par la crise climatique.

Des catalyseurs d’idées

En accueillant l’équipe, aux côtés d’Eric Delorme, président de la MAV, et Jérémie Choukroun, représentant la directrice de la Drac, Sophie Aspord qu’accompagnaient Claire de Causans et Catherine Balguerie-Raulet, Sophie Aspord a été claire : « vous êtes des catalyseurs d’idées, vous êtes à la base de la création d’un espace pour nous et pour les générations futures ». Tout en précisant que les préconisations des architectes qui seront rendues en octobre, ne seront pas mises en œuvre immédiatement : verdir, lutter contres les climatiseurs, rafraichir et retrouver d’anciennes pratiques ne se fait pas un jour. Mais là où il aurait été possible de demander à un bureau d’études, le travail humain des architectes, celui des historiens, botanistes ou experts en climatologie prend toute la dimension de la ville et de ses pratiques. En clair, pour planter des arbres, rafraichir des rues et intégrer les pratiques anciennes que nouvelles, mieux vaut ne pas être hors-sol.

En pratique : installée à la Salle Jean et Pons Dedieu, l’équipe d’architectes du projet « Fraîcheur de ville » reçoit mercredi 14 et jeudi 15, de 14 h à 16 heures. Lundi 19 juin de 10h à 12 heures et de 14h à 16 heures, mardi 20 juin de 10h à 12 heures et mercredi 21 juin, de 14h à 16 heures. Elle sera également présente sur le marché d’Arles, samedi 17 juin.

Donnez votre avis, posez vos questions : projet@mavpaca.fr