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Économie / Agriculture, Tradition
Publié par Romain Vauzelle le
Neuf manades étaient en piste au Salon de l’Agriculture, mardi 25 février. Mais Porte de Versailles, point d’arènes à l’horizon ni de Biou d’or en jeu. Cette fois, les éleveurs visaient une Médaille au Concours générale agricole de la célèbre foire-expo parisienne, catégorie viande de taureau de Camargue. “C’est la plus haute distinction agricole en France, donc c’est une très belle reconnaissance” souligne Claire Mailhan, présidente de l’AOP Taureau de Camargue et éleveuse à Gimeaux. Chaque candidat a envoyé un échantillon de viande qu’un jury de consommateurs et de professionnels du secteur a dégusté en janvier. Les résultats ont donc été dévoilés mardi 25 février : l’élevage L’Occitane décroche l’or et les élevages Agnel et Méjanes – dont une partie des terres sont arlésiennes – se partagent la Médaille d’argent. Mais au-delà des lauréats, c’est toute la filière qui devrait bénéficier de cette première participation au Salon de l’agriculture.
“C’est une vitrine formidable pour l’AOP, explique Claire Mailhan. La viande de taureau est surtout consommée localement et de toutes façons les 78 producteurs de viande de taureau n’ont pas le cheptel suffisant pour en vendre partout en France. En revanche, on aimerait que des grands chefs s’en emparent en montrant que c’est un produit de choix.” Dans cette optique, la participation de l’AOP au Concours général agricole a permis de rappeler que l’élevage du taureau dans les grands espaces de Camargue est vertueux. “C’est aussi l’occasion de battre en brèche l’image d’une viande au goût trop fort, ajoute Claire Mailhan. C’est une viande de caractère, plus typé que le bœuf, mais au goût subtil, loin des viandes de gibier.” L’opération Salon de l’agriculture est donc un succès, que l’AOP espère reconduire en 2026.