La 55ème édition des Rencontres est ouverte, “ouverte à tous, à toutes les cultures et à toutes les sensibilités”

Dans le jardin d’été, des plantes sans parfum déploient la singularité de leurs formes et de leurs couleurs : ce sont les photos de Marine Lanier, prises dans le jardin du Lautaret, dans les Alpes, et qui témoignent de l’impact du réchauffement climatique sur la flore. Ce n’est pas un hasard si cette exposition a été choisie pour débuter la visite inaugurale de la 55ème édition des Rencontres. Elle est en effet en libre accès, ne nécessite aucun ticket d’entrée et se laisser admirer par tous ceux qui traversent le jardin du centre ancien d’Arles. Elle incarne ainsi le souhait formulé par la nouvelle présidente du conseil d’administration du festival, Françoise de Panafieu : que “chacun se sente bien dans ce festival, et notamment les Arlésiens, qu’il soit ouvert à tous, à toutes les cultures, à toutes les sensibilités“.

Le cortège mené par Aurélie de Lanlay et Christophe Wiesner, directrice administrative et directeur artistique du Festival avec Patrick de Carolis, le maire d’Arles, a ensuite dévoilé quelques-unes des expositions de l’édition. Mary Ellen Mark, l’une des grandes photographes américaines contemporaines et son regard plein d’empathie posé sur les déshérités du monde, à l’espace Van Gogh, Cristina de Middel et son travail sur la migration vers les Etats-Unis, à l’église des Frères-Prêcheurs, une Provence singulière au cloître Saint-Trophime, une rétrospective consacrée aux photographes japonaises de 1950 à nos jours, le graffiti et ses liens avec la photographie à la chapelle Sainte-Anne…

Autant de thèmes, de regards, qui démontrent la variété, la richesse de cette édition. Le maire d’Arles, Patrick de Carolis, a salué “cette diversité.” Les élus, dont Mandy Graillon, représentant la présidente du département des Bouches-du-Rhône et Michel Bissière de la région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur, ont applaudi cette programmation qui rayonne sur toute la région et bien au-delà. L’exposition organisée par Sophie Calle dans les cryptoportiques promet également un moment d’émotion intense, mais il ne faut pas oublier non plus le travail de Françoise Galeron sur les habitants des mas présenté au musée de la Camargue ou encore les expositions autour du sport et du corps au Musée départemental Arles antique.

Quarante expositions à Arles (et dix réparties entre Aix, Marseille, Avignon, Nîmes, La Celle, Saint-Rémy-de-Provence), 4200 photos, près de 200 artistes sont à découvrir. Heureusement, cette année le festival dure une semaine de plus et s’achève le 29 septembre !