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Culture / Patrimoine, Histoire, Personnalités, Urbanisme / Travaux, Vie locale
Publié par Emmanuelle Laurent le
Lors du conseil municipal du 28 septembre, Patrick de Carolis et son adjoint Jean-Michel Jalabert ont dévoilé le projet de transformation retenu au terme d’un appel à manifestation d’intérêt.
Dans le cadre du programme national « Action cœur de ville » et le dispositif « Réinventons nos cœurs de ville », la Ville d’Arles s’est engagée dans la redynamisation de son centre-ville à travers plusieurs actions fortes. Réhabiliter le vaste ensemble bâtimentaire du collège Mistral pour en faire à la fois un lieu de vie et de services, tout en assurant la valorisation de ce riche patrimoine, en constitue une des cartes maîtresses. Il s’agit notamment de réhabiliter l’ancienne chapelle, aménager un pôle médical et associatif et construire des logements intergénérationnels.
Edifice religieux dont l’origine remonte au XVI siècle, agrandi et restauré à plusieurs reprises, l’ancien collège a accueilli de nombreux Arlésiens du début du XXe siècle jusqu’à 2011, date à laquelle il a été réemployé à l’accueil d’activités associatives et à l’accueil de jour du CCAS. Sa forte empreinte au sein de la mémoire collective nécessitait un traitement spécifique. Ne pouvant financièrement assurer elle-même la réhabilitation que méritait ce bâti chargé d’histoire, la Ville d’Arles a lancé un Appel à Manifestation d’Intérêt, du 23 juin eu 30 novembre 2022, accompagnée par l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (celle-ci l’a aidé à financer le dédommagement des candidats non retenus).
Ce projet d’aménagement global a attiré 8 candidats de qualité, dont trois ont été présélectionnés pour une deuxième phase : Vinci Immobilier, Histoire et patrimoine et le groupe François Premier. C’est l’offre de ce dernier qui a été retenue. Référence nationale en solutions patrimoniales, spécialisé dans la réhabilitation du bâti des centres anciens, il propose un groupement avec Wilmotte et associés architectes et Nathalie d’Artigues Architecture. La qualité du projet, moins dense en construction que dans d’autres propositions (30 logements de moins en moyenne), plus respectueux du bâti actuel avec de moindres démolitions, plus équilibré au regard des attentes, a primé dans ce choix.
Jean-Michel Wilmotte et Nathalie d’Artigues donneront un second souffle au lieu
Le starchitecte, dont on connaît la prédilection pour l’aménagement du patrimoine ancien, sera chargé de la transformation des sites patrimoniaux et l’architecte du patrimoine nîmoise, des nouvelles constructions. Le projet de 6431 m² prévoit la réalisation d’une salle polyvalente de 513 m², d’un pôle associatif de 535 m² réparti en 6 salles et un hall d’exposition, d’un pôle médical de 436 m², de 69 logements dont 37 en dispositif Malraux (dont la location est réservée à l’habitation principale), 27 places de stationnement et des locaux pour vélos et d’un commerce-restauration de 210 m² avec terrasse.
Afin d’initier l’opération, la Ville a procédé ce jour en conseil municipal à la promesse de désaffectation et au déclassement du bien actuellement occupé, afin qu’une solution de relocalisation de l’accueil de jour du CCAS, mais aussi d’une partie des associations actuellement accueillies (12 d’entre elles pourront être maintenues, y compris durant le réaménagement, dans les murs)., d’ici le 30 juin 2025 au plus tard. Un montant de 3,9 M € sera déboursé par l’opérateur (le prix des domaines s’établissait à 3 M €), en partie immédiate et en partie sous forme de dation : une fois les travaux réalisés, d’ici fin 2027, la Ville d’Arles récupérera la propriété du pôle associatif et de l’ancienne chapelle. En attendant, elle proposera des solutions de relocalisation aux occupants actuels pour une mise en œuvre au plus tard le 30 juin 2025.
12 d’entre elles devraient rester sur site y compris pendant les travaux.
A travers cette opération d’aménagement global, la Ville s’engage dans la valorisation d’un patrimoine majeur et structurant pour la ville d’Arles. Avec la réhabilitation engagée du secteur de la Cavalerie et de ses abords, de l’avenue Victor Hugo et le projet de rénovation de l’Avenue Stalingrad, l’entrée de ville du centre ancien offrira d’ici quelques années un nouveau visage.
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