Culture / Patrimoine, Tradition

Feria du Riz : dans les arènes, l’adieu d’un roi

Publié par Romain Vauzelle le


Les chiffres ne disent pas tout de sa carrière, mais ils situent le bonhomme. Plus de 2 000 corridas, plus de 100 paseo par an dans les années 90, plus de 50 toros graciés, plus de 30 ans au sommet de sa profession. Enrique Ponce est un monstre sacré, une référence, un monument y compris au sens propre puisqu’il a été statufié à Chiva, le village espagnol où il est né il y a 52 ans. Alors, forcément, depuis qu’il a annoncé que 2024 serait sa dernière saison, les poncistas – ainsi nomme-t-on ses fidèles – accourent aux arènes pour savourer une dernière fois sa tauromachie sans tache, “classieuse” et technique, subtile et théâtrale. Ses adieux arlésiens seront célébrés en grandes pompes ce samedi 7 septembre aux côtés de Sébastien Castella, dans le cadre de la prestigieuse corrida goyesque. Pour l’occasion, les arènes seront décorées par Christian Marti, illustre décorateur de cinéma césarisé en 2023, et le peintre arlésien Tom Garcia.

Le lendemain, c’est l’autre facette de la corrida qui sera à l’honneur : la tauromachie comme un combat, sans emphase, dépouillée. Trois jeunes toreros de trois pays différents – le Colombien Juan de Castilla, le Vénézuélien Jesus Enrique Colombo, le Français Maxime Solera – affronteront les redoutables toros du Curé de Valverde. Un élevage espagnol mythique, importé à Arles par Jean-Luc Couturier il y a 12 ans. Émotions garanties.
Le premier spectacle dans les arènes aura lieu cette année dès le vendredi avec une course camarguaise à 18h, dans la foulée de la cérémonie d’ouverture prévue place de la République à 16h30. Enfin, une novillada sans picador est programmée le dimanche 8 septembre à 11h.

Infos et réservations auprès des Arènes d’Arles