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La Ville lance le chantier de restauration de l’obélisque
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Publié par Marie-Pierre Garrabos le
Le chantier de restauration de l’obélisque, place de la République, commencé en urgence en avril dernier, se poursuit aujourd’hui avec la réfection du socle. Une étape particulièrement délicate, menée à bien par l’entreprise arlésienne Fernandez et fils, spécialisée dans la restauration des monuments.
Que se passe-t-il derrière la grande palissade qui enveloppe l’obélisque, place de la République, depuis avril dernier ? Le mystère est en passe d’être levé. Depuis la fin du mois de juillet, la flèche du monument est débarrassée de sa carapace d’échafaudages et réapparait peu à peu. Nettoyée, consolidée, elle a retrouvé son allure originale. La première étape de ce chantier d’envergure est donc achevée. Aujourd’hui, Renzo Wieder, l’architecte mandaté par la Ville pour être le maître d’oeuvre et les hommes de l’entreprise Fernandez et fils, passent à la réfection du socle.
Il faut rappeler que c’est la chute d’une des pierres de la corniche, cet hiver, qui a précipité le déclenchement dans l’urgence de ces travaux programmés. Au terme d’une analyse de la pierre utilisée pour la construction de la corniche du socle et d’une minutieuse enquête, l’historienne de la société Architecture et Héritage (chargée de la maîtrise d’œuvre) a établi qu’elle provenait d’une carrière située à Arles, au niveau du quartier actuel de la Croisière. Aujourd’hui, c’est dans une carrière bourguignonne qu’une pierre présentant les mêmes caractéristiques a été identifiée. Acheminée à Arles, dans les locaux de l’entreprise Fernandez, elle a été découpée en blocs, eux-mêmes travaillés et taillés de telle sorte que l’eau de pluie ne s’écoule pas sur le monument une fois qu’ils seront en place. Les ouvriers de l’entreprise sont en train de poser chaque bloc un à un autour du socle. Ensuite, à partir du mois de septembre, ils s’attaqueront à la reprise d’étanchéité du bassin de la fontaine.
Autant d’étapes, menées avec minutie et patience, dans le respect du monument. « Quand on travaille sur un monument, on cherche toujours le traitement le plus appropriée, la pierre qui présente les caractéristiques les plus similaires, on fait du sur-mesure« , explique Jean Fernandez. « Ainsi, nous avons testé plusieurs modes de nettoyage avant de retenir celui qui nous a paru le mieux convenir. Nous avons finalement opté pour un micro-gommage réalisé avec un sable extrêmement fin. Toutes ces recherches expliquent la durée de nos chantiers » conclut le spécialiste. Aux Arlésiens de faire preuve de la même patience que les artisans qui lui rendent son éclat : l’obélisque restauré devrait être dévoilé dans le courant de l’automne.