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Le programme des activités pendant les vacances de la Toussaint
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Le nez en l’air, les touristes visitant les arènes s’interrogent: « Qu’est-ce que cette toile d’araignée géante, tendue dans le ciel de l’amphithéâtre ? » S’ils revenaient dans quelques jours, entre le 20 et le 30 octobre 2020, ils trouveraient la réponse sous leurs yeux : ces câbles qui s’entrecroisent seront les points d’accroche des acrobates de la compagnie arlésienne Gratte Ciel, dans le cadre d’une résidence artistique ouverte au public. L’écrin rêvé pour poursuivre la création d’un spectacle de haute volée nommé « Totem », et dont la grande première prévue en juin à Londres a été repoussée par la crise du Covid-19. Plutôt que de s’en plaindre, la compagnie y a vu une chance, celle d’avoir le temps de se ré-ancrer dans sa ville. « Depuis 10 ans, on tournait dans le monde entier avec notre spectacle « La place des anges », créé à Arles, explique Stéphane Girard, directeur artistique de Gratte Ciel. C’était enfin l’occasion de se poser chez nous. » Avec, dans leur valise, trois ans d’écriture, de recherches et d’expérimentations : le projet Totem. Restait à le planter quelque part. « Il nous fallait suspendre un dispositif aérien avec une vision à 360 degrés, raconte Camille Beaumier, directrice de production. On pouvait mettre une grue dans un champs en Camargue, et puis on a regardé un plan d’Arles et on vu les arènes comme une évidence. »
Des répétitions publiques et commentées
Pas question de percer ni de toucher au bâti de l’amphithéâtre : les câbles sont attachés à huit mâts qui ne pèsent pas sur la structure. « La Ville d’Arles a très bien accueilli le projet » salue Stéphane Girard, qui ne cache pas son enthousiasme et son émotion à l’idée de jouer dans les arènes. « C’est magique, dit-il. C’est un lieu avec une énorme charge historique et culturelle, mais c’est aussi un lieu de la tradition tauromachique. Or, c’est un acte artistique qui fascine et qui, s’il paraît éloigné de ce que nous proposons, s’en rapproche parce qu’il y a chez le torero comme chez l’acrobate une prouesse, et une prise de risque. » A partir du mardi 20 octobre, il n’y aura tout de même pas de toros dans le ciel et sur la piste, mais 22 acrobates, voltigeurs, derviches tourneurs, danseurs et musiciens qui vont se succéder pour construite en live « Totem », un spectacle aérien inspiré d’une fête populaire sicilienne. Les Arlésiens comme les touristes pourront assister à des répétitions commentées par Stéphane Girard. Mais pour voir les costumes et le grand final de couleurs, il faudra attendre la grande première, prévue au printemps 2021. Reste à savoir où…
Répétitions commentées les mercredi 21, samedi 24 et mercredi 28 octobre 15h30. Restitution publique de la résidence vendredi 30 octobre à 16h. Gratuit pour les Arlésiens.