Un brelan d’as et mille émotions

Il y a eu la peur, quand Emilio de Justo a volé sur les cornes de son premier toro. La joie, quand le spectacle en piste faisait lever le public comme un seul homme. La colère, quand certains jugeaient la présidence trop généreuse. Et puis la liesse, quand une foule joyeuse et dense a descendu les marches des arènes en chantant, dansant, toréant dans le vide, tout à son bonheur d’avoir vécu un grand moment. D’avoir connu en deux heures toutes ces émotions que la vie peut offrir. C’est sans doute cette quête qui avait poussé 10 000 personnes dans les arènes sous un grand soleil, ce dimanche de Pâques 2025. Quel autre spectacle que la corrida, quel autre événement que la feria rassemble autant de monde à Arles, dans son amphithéâtre et dans ses rues ?

Cette réussite est celle du Comité de la feria, de la direction des arènes, des agents municipaux, des bénévoles qui animent les bodegas et de tout ceux qui font qu’à l’heure de fêter son soixantième anniversaire, la feria d’Arles semble plus fringante que jamais. C’est aussi celle de trois grands matadors qui ont fait une démonstration de courage et de talent pour décrocher une sortie par la grande porte digne de rockstars. Cette image d’Emilio de Justo, Roca Rey et Tomas Rufo emportés par la foule restera sans doute gravé dans la mémoire de ceux qui étaient là, et dans les pierres millénaires de l’amphithéâtre arlésien.

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La sortie des matadors par la grande porte en vidéo