Tradition

Feria, jour J : du grand spectacle dans les arènes

Publié par Romain Vauzelle le


Des stars de la corrida, les plus grands raseteurs et le meilleur torero à cheval. Pour la première fois depuis un an, les arènes d’Arles vont vibrer ce week-end, avec quatre spectacles prometteurs. Le premier rendez-vous est programmé vendredi 11 septembre à 17h avec la Cocarde d’or, la plus prestigieuse des courses camarguaises (lire notre présentation de l’événement ici).

Samedi 12 septembre, même heure, c’est El Juli qui combattra le premier toro espagnol de cette feria du Riz 2020, l’une des deux seules ferias de la saison taurine française 2020. Le Madrilène, au sommet de sa discipline depuis plus de 20 ans, partage l’affiche avec Adrien Salenc. Le jeune espoir dont Arles et Nîmes se dispute la paternité fera son baptême de matador dans la ville qui où il a fait ses première passes, avant de s’envoler pour Madrid où l’avait repéré un certain El Juli. Un paseo à Arles, à côté de son mentor ? Adrien va longtemps se frotter les yeux. D’autant que le cartel est complété par Paco Ureña. Éborgné par un toro en 2018, puis revenu de l’enfer pour décrocher l’Oreille d’or du meilleur torero de la saison un an plus tard, l’Espagnol bouleverse les foules par la pureté de sa tauromachie. Cerise sur le gâteau, il s’agira d’une corrida concours, où chaque toro défendra les couleurs d’un élevage différent.

Le lendemain, dimanche 13 à 11h, trois toreros arlésiens sont au cartel face à trois élevages arlésiens. De mémoire d’aficionados, cela ne s’était jamais vu lors d’une grande feria. Adam Samira tentera de confirmer sa bonne prestation de la feria de Pâques 2019, où il avait coupé une oreille pour sa présentation dans sa ville. Le prometteur Tristan Espigue fera sa grande première en novillada piquée dans les arènes d’Arles, où il a déjà brillé en sans picador. Enfin, Fabien Castellani fera aussi ses débuts à l’échelon « sans chevaux ». « On compte sur les aficionados pour venir aux arènes soutenir nos toreros locaux » insiste Jean-Baptiste Jalabert, directeur des arènes.

L’affiche de la dernière corrida, dimanche à 17h, est totalement inédite : un mano a mano mixte opposant le rejoneador Diego Ventura au matador Antonio Ferrera. Le premier est le numéro 1 de sa discipline depuis plusieurs saisons, grâce à une écurie d’un niveau inégalé et des figures que lui seul est capable de réaliser, comme la pose de banderilles sur une monture dépouillée de ses rênes. La star, c’est lui, mais ce sont aussi ses chevaux, Sueño ou Guadalquivir. En duel avec Ventura, Antonio Ferrera fera son retour dans les arènes d’Arles après 10 ans d’absence. Entre-temps, le natif d’Ibiza s’est transformé. Hier, une pile électrique, un guerrier, un banderillero hors pair. Aujourd’hui, un artiste inspiré, un génie de la cape, qui a délaissé les banderilles pour concentrer toute son énergie dans des faenas picassiennes.

Pour débriefer ces corridas si prometteuse, rendez-vous après chaque spectacle cour de l’archevêché où le club taurin de José Caparros animera ses fameuses « tertulias ».

Cartels, réservations et consignes sanitaires aux arènes ici.