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Un visiteur de prison contribue bénévolement au bien-être des personnes détenues. Il les prépare à leur réinsertion dans la société. Il peut participer à des actions d’animation collective. Toute personne majeure et au casier judiciaire vierge peut devenir visiteur de prison.
Un visiteur de prison est une personne bénévole qui visite des détenus avec lesquels il n’a pas de liens familiaux ou amicaux. Son objectif est de leur fournir un soutien moral pour les aider à mieux vivre l’enfermement.
Le visiteur de prison s’engage à respecter le secret de l’enquête judiciaire et à ne pas dévoiler les éléments dont il a connaissance.
Il doit aussi respecter le règlement intérieur de l’établissement, surtout les règles relatives à la discipline et à la sécurité.
Un visiteur de prison travaille en collaboration avec le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip), service qui s’occupe notamment de la réinsertion des détenus.
Il a accès à un local aménagé à l’intérieur de la prison afin d’y recevoir les personnes détenues dont il s’occupe.
Il peut exercer son action auprès de toutes les personnes détenues écrouées dans l’établissement pour lequel il est habilité. Il peut ainsi travailler avec des condamnés ou des personnes en détention provisoire.
Ses entretiens avec les détenus ont lieu en dehors de la présence d’un surveillant.
Les visites ont lieu aux jours et heures fixés par le directeur de la prison en accord avec le visiteur de prison.
Un visiteur de prison peut également échanger par écrit avec les personnes détenues dont il s’occupe, sous pli couvert et sans autorisation préalable. Mais le courrier peut être contrôlé et retenu par l’administration pénitentiaire si elle estime que la correspondance met en danger la réinsertion du détenu ou le bon ordre et la sécurité de la prison.
Pour être visiteur de prison, il faut remplir les 2 conditions suivantes :
Être majeur
Ne pas avoir de condamnations judiciaires figurant au bulletin n°2 du casier judiciaire
Il n’est pas nécessaire d’être membre d’une association ou d’avoir une formation particulière.
Pour devenir visiteur de prison, il faut un agrément des services pénitentiaires.
Une demande doit être adressée au directeur du Spip du département dans lequel est situé l’établissement pénitentiaire ou les établissements où le candidat souhaite intervenir, en indiquant les informations suivantes :
Nom, prénom, date et lieu de naissance
Nationalité
Situation de famille
Profession
Adresse personnelle
Prison dans laquelle on souhaite intervenir (une ou plusieurs)
Le demandeur doit joindre les documents suivants :
Photo d’identité
Photocopie de la carte vitale
L’examen de la demande comporte un entretien avec le Spip.
Cet entretien permet au candidat de comprendre le rôle des visiteurs de prison, et au Spip d’apprécier l’aptitude du candidat à exercer le rôle de visiteur de prison.
L’entretien sert à évaluer les relations humaines, l’équilibre psychologique, la disponibilité du candidat.
Le directeur du Spip rédige un rapport et sollicite également l’avis du préfet du département du domicile du candidat.
Le dossier est ensuite transmis au directeur interrégional des services pénitentiaires (le supérieur du directeur du Spip), qui prend la décision finale.
Le visiteur de prison est agréé pour une période de 2 ans, renouvelable 1 fois.
Dès son agrément, il peut rencontrer les personnes détenues qui lui ont été confiées par le Spip, uniquement dans l’établissement pénitentiaire pour lequel il a été agréé.
Le candidat dont la demande est rejetée peut faire un recours devant le tribunal administratif.
L’agrément peut être retiré par le directeur interrégional des services pénitentiaires :
soit d’office, par exemple, si le visiteur nuit aux conditions de sécurité en prison,
soit à la demande du juge de l’application des peines ou du procureur de la République (par exemple, si le visiteur nuit au secret de l’enquête).
En cas d’urgence, et pour des motifs graves, l’agrément peut être suspendu par le chef d’établissement, qui en avise sans délai le directeur interrégional.
La décision peut faire l’objet d’un recours amiable auprès du directeur interrégional ou d’un recours contentieux auprès du tribunal administratif.