Le professionnel libéral peut exercer son activité libérale réglementée sous l’une des formes suivantes :
Contrat de collaboration libérale
Entrepreneur individuel (en nom propre)
Société
Contrat de travail salarié
Contrat de collaboration libérale
Le contrat de collaboration libérale est conclu entre deux professionnels. Il est obligatoirement écrit et précise la durée de la collaboration, les conditions du renouvellement, les modalités de la rétrocession d’honoraires, les conditions dans lesquelles le collaborateur peut se consacrer à sa clientèle personnelle, les conditions et les modalités de la rupture, ainsi qu’un délai de préavis.
Le collaborateur libéral travaille avec une partie de la clientèle du professionnel. Il doit également avoir la possibilité de développer sa propre clientèle.
Il bénéficie du local, des équipements et des salariés éventuels (secrétariat, femme de ménage, etc.) du professionnel déjà installé en contrepartie d’un pourcentage sur ses honoraires. En revanche, il ne participe pas aux décisions du cabinet (concernant les locaux, les recrutements, etc.).
Contrairement au travailleur salarié qui a un lien de subordination avec son employeur, le collaborateur libéral exerce son activité en toute indépendance et sous sa proptre responsabilité.
La collaboration libérale permet ainsi au jeune professionnel de démarrer son activité facilement et rapidement. Il peut ainsi acquérir une expérience auprès d’un professionnel déjà installé tout en conservant son indépendance.
À savoir
Le statut de collaborateur libéral est exclu pour les professions suivantes : officiers publics ministériels (notaires, commissaires de justice, etc), commissaires aux comptes, administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires au redressement et à la liquidation des entreprises.
Entrepreneur individuel (en nom propre)
Pour exercer en nom propre une activité libérale réglementée, le professionnel peut créer une entreprise individuelle (EI). Il développe ainsi sa propre clientèle sous sa responsabilité personnelle.
ll peut choisir le régime fiscal de la micro-entreprise lorsque le chiffre d’affaires est inférieur à 77 700 € . En revanche, le régime micro-social n’est pas applicable dans la plupart des cas. Il est réservé aux professions réglementées relevant de la Cipav (par exemple : architecte, guide de haute montagne, ostéopathe, psychologue, etc.)
Pour créer une entreprise individuelle, vous pouvez vous reporter à la fiche dédiée.
À savoir
Avant de débuter son activité, l’entrepreneur individuel doit d’abord s’inscrire auprès de l’organisme dont il dépend : ordre professionnel (ordre des architectes, ordre des vétérinaires, ordre des médecins, etc.), chambre professionnelle, syndicat.
Une fois que l’organisme a validé l’inscription, l’entrepreneur peut procéder à son immatriculation auprès du guichet des formalités de l’entreprise :
- Guichet des formalités des entreprises
Connaître le régime social et fiscal du professionnel libéral en nom propre
Concernant le régime social : pour le paiement des cotisations sociales (sauf pour la retraite), l’entrepreneur dépend de l’Urssaf dans la catégorie des travailleurs non salariés non agricoles (TNSNA). Le paiement des premières cotisations et contributions sociales doit intervenir après un délai minimum de 90 jours après le début de l’activité.
Il est possible d’estimer le montant des cotisations sociales dues en fonction du chiffre d’affaires en consultant le simulateur suivant :
- Simulateur de cotisations sociales pour les indépendants
En contrepartie du paiement de cotisations et contributions sociales, l’entrepreneur individuel bénéficie d’une protection sociale.
Concernant le régime fiscal de l’entrepreneur individuel : s’il réalise des bénéfices, il est imposé à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC). Il dépend de l’un des 3 régimes suivants :
Si les recettes annuelles de l’activité sont supérieures à 77 700 € ou que l’entrepreneur ne souhaite pas bénéficier du régime de la micro-entreprise, alors il est soumis à un régime réel d’imposition qui permet de déduire les charges des recettes. Ce régime s’appelle la déclaration contrôlée. Les officiers publics et ministériels sont obligatoirement soumis au régime de la déclaration contrôlée.
Si les recettes annuelles de l’activité sont inférieures à 77 700 € , alors il peut bénéficier du régime de la micro-entreprise.
Si l’entrepreneur a opté pour une assimilation à l’EURL, il peut bénéficier du régime de l’impôt sur les sociétés.
Société
Le professionnel libéral peut choisir d’exercer son activité en société. Il peut alors choisir l’une des structures juridiques suivantes :
Société civile professionnelle (SCP) : elle permet d’exercer en commun une même profession libérale réglementée, voire plusieurs d’entre elles. Toutefois, cette forme sociale n’est ouverte qu’à certaines professions libérales dont les membres ont été autorisés expressément par décret à se grouper en SCP (médecin, chirurgien-dentiste, expert-comptable, architecte…).
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Société d’exercice libéral (SEL) : elle permet d’exercer leur activité sous forme de sociétés de capitaux (SARL, SAS, SA, SCA) en tenant compte des particularités imposées par la nature libérale de la profession. Elle prend l’une des 4 formes suivantes :
SELARL (société d’exercice libéral à responsabilité limitée) et SELARLU (société d’exercice libéral à responsabilité limitée unipersonnelle)
SELAS (société d’exercice libéral par actions simplifiée) et SELASU (société d’exercice libéral par actions simplifiée unipersonnelle)
SELAFA (société d’exercice libéral à forme anonyme)
SELCA (société d’exercice libéral en commandite par actions)
Société pluri-professionnelle d’exercice (SPE) : elle permet l’exercice de plusieurs professions libérales réglementées dans une même société. Elle est ouverte aux professions libérales réglementées suivantes : avocat, expert-comptable, commissaire de justice, notaire, administrateur judiciaire, mandataire judiciaire, conseil en propriété industrielle, commissaire aux comptes, géomètre-expert. La SPE peut être de différentes formes : société à responsabilité limitée (SARL), société anonyme (SA), société par actions simplifiée (SAS), société en commandite par actions (SCA).
Société civile de moyens (SCM) : elle consiste exclusivement en la mise en commun des moyens utiles à l’exercice de la profession de ses membres, en vue de faciliter cet exercice et de réduire les charges qui lui sont liées.
Société coopérative
Société en participation des professions libérales (SEPPL)
Société de participation financière de profession libérale (SPFPL) : il s’agit d’une société holding qui contrôle et dirige d’autres sociétés dont elle détient des actions ou des parts sociales. Elle permet ainsi à des professions libérales de détenir une ou plusieurs participations dans des sociétés d’exercice libéral. Elle peut prendre la forme de d’une société à responsabilité limitée (SARL), d’une société anonyme (SA), d’une sociétés par actions simplifiées (SAS) ou d’nesociétés en commandite par actions (SCA). La SPFPL a la possibilité de détenir, gérer et administrer tous biens et droits immobiliers.
À savoir
Avant de débuter son activité, la société doit d’abord être inscrite auprès de l’organisme dont elle dépend : ordre professionnel (ordre des architectes, ordre des vétérinaires, ordre des médecins, etc.), chambre professionnelle, syndicat.
Une fois l’inscription validée, la société peut être immatriculée auprès du guichet des formalités de l’entreprise :
- Guichet des formalités des entreprises
Exercice salarié
Le professionnel qui exerce une activité libérale peut exercer dans le cadre d’un contrat de travail signé avec un employeur. Dans ce cas, il existe un lien de subordination entre le professionnel et son employeur.