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Pour exercer tout transport sanitaire privé avec un VSL (véhicule sanitaire léger), le professionnel doit posséder un agrément. On vous explique les conditions pour l’obtenir.
Le regroupe 2 catégories de véhicules : les ambulances et les . L’ambulance transporte 1 seul patient en position couchée, alors que le VSL peut transporter jusqu’à 3 personnes malades en position assise.
Il s’agit d’un véhicule affecté au transport sanitaire terrestre.
Le VSL est réservé au transport sanitaire de 3 personnes malades au maximum en position assise. C’est ce qui le différencie des véhicules de type ambulance.
Il peut aussi être utilisé pour le transport de produits sanguins labiles (produits issus du sang d’un donneur, destinés à être transfusés à un patient).
Le choix du mode de transport doit être prescrit par le médecin en fonction de l’état du patient : assis ou allongé, surveillance ou administration d’oxygène par exemple.
L’équipage présent à bord d’un VSL doit remplir certaines conditions de qualification et d’aptitude professionnelle.
Un VSL comporte au moins une personne à son bord qui doit être titulaire de l’un des diplômes ou qualifications suivants :
Diplôme d’État d’ambulancier (DEA) ou certificat de capacité d’ambulancier (CCA)
Titulaire de l’unité d’enseignement de prévention et secours civiques de niveau 1 ou de la carte d’auxiliaire sanitaire
Diplôme d’une profession médicale, d’auxiliaire médical, d’aide soignant, d’auxiliaire de puériculture ou d’auxiliaire dentaire
Au moins une des personnes composant l’équipage doit posséder un permis de conduire B avec une attestation délivrée par le préfet à la suite d’un examen médical de l’aptitude physique.
Son permis doit avoir plus de 3 ans (2 ans pour ceux qui ont suivi un apprentissage anticipé de la conduite).
L’équipage à bord d’un VSL doit être à jour du vaccin contre l’hépatite B.
Le vaccin contre le diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) est obligatoire seulement à Mayotte.
L’entreprise de transport sanitaire doit s’engager à fournir à son équipage des tenues vestimentaires spécifiques.
Cette tenue doit être reconnaissable et identifiée comme une tenue propre aux professionnels de santé. Généralement la tenue est composée d’un pantalon, d’une blouse ou chemise et d’un blouson de couleur blanche et/ou bleue.
Le port de cette tenue est interdit en dehors de l’activité.
Les véhicules utilisés dans le cadre d’un transport sanitaire doivent être dédiés uniquement à cette fonction.
En outre, l’équipage d’un VSL n’a pas le droit d’exercer en même temps le métier de transporteur sanitaire avec une ambulance, une ASSU ou une VSAB .
Le professionnel utilise soit un VSL, soit une ambulance.
Les caractéristiques techniques que doivent respecter les véhicules de transports sanitaires sont nombreuses, notamment celles liées aux équipements.
Elles sont consultables en annexe de l’ arrêté du 12 juin 2017 .
Un contrôle technique doit être effectué 1 an après la première mise en circulation (ou au moment du changement d’affectation du véhicule).
Il doit être renouvelé tous les ans.
Le véhicule doit comporter les éléments suivants :
Avertisseurs et feux spéciaux
Croix régulière à 6 branches bleue
Nom commercial de l’activité de transport sanitaire
Dénomination de la personne physique ou morale qui détient l’agrément
Chaque région détient un nombre limité de véhicules consacré au transport sanitaire. Il est fixé en fonction du nombre d’habitants.
Avant de faire la demande d’agrément, l’entreprise doit obtenir une autorisation de mise en service de son ou de ses véhicules.
Si le nombre limite est atteint, l’entreprise ne peut pas obtenir le droit d’exercer. Sauf si elle reprend l’activité d’un autre professionnel par transfert.
Vous devez prendre contact avec l’ARS de votre région pour connaître la possibilité ou non d’obtenir l’autorisation :
L’entreprise de transport sanitaire doit faire une demande d’agrément auprès de la délégation territoriale de l’ARS.
Cette demande doit être faite au moins 2 mois avant le projet de création ou de reprise d’une entreprise de transports sanitaires.
L’entreprise doit joindre à sa demande les éléments suivants :
Sa désignation, son adresse, le nom commercial utilisé et un extrait de casier judiciaire de la personne responsable
S’il s’agit d’un association ou d’une société : ses statuts
Adresse et numéro de téléphone de chaque lieu d’implantation de l’activité de transports sanitaire terrestre
Adresse des locaux affectés à l’activité de transports sanitaire et son usage
Déclaration sur l’honneur attestant que ces installations sont conformes aux normes exigées
L’entreprise doit joindre à sa demande d’agrément les renseignements suivants :
Photocopie recto-verso de la carte grise (appelée certificat d’immatriculation ) et du certificat de conformité aux normes minimales établi par le fabricant ou le carrossier
Pour les véhicules pris en location, photocopie du bail
Liste du matériel embarqué, conforme aux normes minimales et leur numéro d’homologation s’il existe
Disposer de protocoles de désinfection
L’entreprise doit joindre à sa demande d’agrément les renseignements suivants :
Liste des noms des personnes constituant l’équipage des véhicules sanitaires et de leur qualification
Photocopie recto-verso des permis de conduire et des diplômes requis
Extrait de casier judiciaire (bulletin n° 3) de moins de 3 mois du/des représentant(s) légal(aux) de l’entreprise
Pour permettre aux malades d’être remboursés des frais de transports, l’entreprise doit signer une convention avec la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM).
Cette convention fixe les tarifs et les conditions de prise en charge.
Sans cette convention, aucun remboursement à l’assuré social ni aucune dispense d’avance de frais ne pourront être effectués.
La caisse primaire d’assurance maladie envoie sa convention aux transporteurs sanitaires qui dépendent d’elle géographiquement.
Le transporteur sanitaire dispose d’1 mois pour envoyer par écrit sa réponse à la caisse primaire d’assurance maladie.
S’il décide de signer la convention, le transporteur doit envoyer une attestation de l’Urssaf indiquant qu’il est à jour dans le paiement de ses cotisations salariales et patronales.
L’absence de réponse dans le délai d’1 mois correspond à un refus d’adhérer à la convention.
Pour conserver le conventionnement, l’entreprise doit envoyer, chaque année, au cours du second trimestre, l’attestation de l’Urssaf.
Il est également possible d’arrêter l’adhésion. En cas de changement de situation, un délai d’1 mois est nécessaire pour modifier l’adhésion à la convention.
Le professionnel peut consulter toutes les informations concernant son activité sur son compte Ameli Pro.
Les frais de transport peuvent être pris en charge à condition d’être prescrits par un médecin.
Le médecin prescrit l’établissement de soins le plus proche, adapté à l’état de santé du patient.
Si le patient est convoqué à un contrôle, la convocation ou l’avis d’audience tient lieu de prescription.
En cas d’urgence, la prescription médicale peut être établie par la suite.
Les frais de transport pour se rendre à une cure thermale (et en revenir) sont pris en charge selon les ressources du patient.
Une prescription médicale (formulaire à remplir par le médecin et à envoyer, par le patient, au médecin conseil de sa CPAM ) suffit pour les transports correspondant notamment aux motifs suivants :
Hospitalisation (entrée et / ou sortie de l’hôpital), quelle que soit la durée (complète, partielle ou ambulatoire)
Affection de longue durée (ALD) si l’état de santé du patient ne lui permet pas de se déplacer par ses propres moyens
État justifiant un transport allongé ou une surveillance constante (ambulance)
Contrôle réglementaire (convocation du contrôle médical, d’un médecin expert, ou d’un fournisseur d’appareillage agréé)
Soins en rapport avec un accident du travail ou une maladie professionnelle
Retours à domicile dans le cadre de permissions de sortie pour les patients de moins de 20 ans hospitalisés 14 jours et plus
Pour certains transports, la prise en charge des frais de transport nécessite une prescription médicale de transport avec demande d’accord préalable.
Le professionnel de santé remplit un formulaire spécifique, le remet au patient pour envoi au service médical de sa CPAM.
Il s’agit notamment des transports suivants :
Longue distance, soit plus de 150 km aller
Série, lorsque le patient doit effectuer au moins 4 fois un trajet de plus de 50 km aller, sur une période de 2 mois, pour un même traitement
Enfants et adolescents accueillis dans les centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP) et les centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP)
Avion ou bateau de ligne régulière
L’absence de réponse de la CPAM 15 jours après l’envoi de la demande signifie qu’elle est acceptée.
En cas de refus, le patient reçoit un courrier de l’Assurance Maladie.