Des mots et des photos pour dire la place des femmes dans la société

Des mots simples qui portent un message fort et des photos, tout aussi chargées de sens : le projet « Pourquoi lui et pas moi ? » présenté au Mas-Clairanne le vendredi 10 juin, a suscité l’intérêt et l’admiration. Pendant des semaines, 13 collégiennes et lycéennes collégiennes et lycéennes du quartier du Trébon ont réalisé ce projet porté par le Groupe Addap 13, le centre social Mas Clairanne, la fondation Apprentis d’Auteuil via son dispositif Impact jeunes, le Cidff du Pays d’Arles et la Ville. Une interrogation autour de la place et du rôle des femmes dans notre société, que ces jeunes filles ont choisi d’illustrer en endossant différents rôles : reporter-photographe, conducteur d’engins dans le BTP, chef cuisinier, chef de chantier, picador, journaliste de radio, élue… Les prises de vues, réalisées par le photographe Alexandre Lindeckert, se sont déroulées avec la complicité de partenaires qui ont ouvert grand les portes : plusieurs entreprises du territoire et la commandante de gendarmerie Nassima Djebli, les Maisons d’Arles, la radio Soleil FM, le picador Gabin Rehaïbi, et Carole Fort-Guintoli, conseillère municipale chargée de la lutte contre les discriminations, de l’égalité des chances et des droits des femmes. Les jeunes filles ont également écrit des textes, retravaillés parfois avec la complicité de l’auteure et compositrice Thézame Barrême et qu’elles ont ensuite mis en musique avec le musicien Guillaume Franceschi. « On est tous égaux mais lui a le droit et pas moi » a ainsi écrit Nissy, « A moi on a dit que je n’avais pas de place au gouvernement familial » et « Etre une princesse ça ne m’intéresse pas, moi je serais à la tête d’un état » clame Youssra.

« Vos textes sont impressionnants et les photos sont formidables, s’est enthousiasmé le maire d’Arles, Patrick de Carolis. Ils nous montrent que nous sommes dans un pays où les femmes ont acquis des droits, franchi des frontières mais qu’il faut encore oser bousculer les environnements, familiaux, professionnels. » Il a encore promis que ces textes et les photos seraient exposées dans le hall de l’Hôtel de Ville pour le 8 mars 2023, Journée internationale des droits des femmes.